l'Europe aura le droit à sa propre version pour iPhone

April 24, 2023
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Le prochain logiciel des iPhone, iOS 17 devrait être différent en France et aux États-Unis. Une nuance géographique inédite pour Apple.

© Angelo Libero (@angeloldesigns)

Apple devrait prendre la parole le 5 juin prochain. La marque à la pomme présentera alors iOS 17, le nouveau logiciel des iPhone. Selon le journaliste Mark Gurman, qui connaît très bien la firme, elle pourrait proposer deux versions différentes d’iOS 17, en fonction de la localisation de l’utilisateur.

Depuis quelques mois l’Europe a mis en place le DMA (Digital Marketing Act), cette loi doit permettre de protéger les petits développeurs face aux GAFAM en leur donnant notamment les mêmes chances. L’une des conséquences les plus visibles sera le sideloading. Cette pratique, complètement prohibée par Apple, doit permettre aux consommateurs sur iPhone de télécharger des applications sans passer par l’App Store.

iOS 17 : le sideloading, exclusivité européenne ?

Bien que cette pratique soit à l’opposée de la philosophie d’Apple, la marque à la pomme va devoir s’adapter. Les équipes de Tim Cook auraient alors pensé à produire deux versions différentes d’iOS 17. La première, distribuée partout dans le monde sauf en Europe, ne disposerait pas de sideloading.

Une version « spéciale » d’iOS 17 pourrait de son côté voir le jour en Europe. Elle se conforterait alors au DMA et laisserait le champ libre aux développeurs tiers. Apple pourrait alors utiliser le même système que celui mis en place aux Pays-Bas depuis quelques mois. Les développeurs seront libres de vendre leur application comme bon leur semble, mais ils devront payer une commission à la firme de Cupertino pour avoir utilisé leur appareil comme support.

App Store : la poule aux œufs d’or d’Apple

La perte programmée du monopole de l’App Store est sûrement ce qui pouvait arriver de pire à la Pomme. La firme de Cupertino récolte tous les ans des dizaines de milliards de dollars grâce aux commissions de 30 % qu’elle prélève sur tous les achats in-app. Une taxe imposée aux développeurs qui est à l’origine du conflit entre Apple et Epic Games.

En août 2020, la société de production de jeu vidéo a décidé de ne plus payer de commission à Apple sur son jeu mobile Fortnite. Cette action a lancé une grande campagne d’action contre Apple et son monopole. Si les tribunaux ont rendu un premier verdict assez flou, Apple a déjà perdu dans son combat face à Epic Games.

En trois ans, l’entreprise a réuni des milliers de développeurs derrière elle, ainsi que les législateurs de nombreux pays, à commencer par les députés européens qui siègent à Strasbourg. En plus de l’Europe, la Corée du Sud et le Brésil s’intéressent au monopole de l’App Store et pourraient y mettre fin d’ici quelques mois. Aux États-Unis, les procédures antitrust sont en cours, mais l’issue d’une telle enquête est encore incertaine.

Source: Journal du geek