A Saint-Amand-les-Eaux, l’usine de vaccins de GSK témoigne de la vitalité du marché
Une chaîne de production, au sein de l’usine de GlaxoSmithKline (GSK), à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), le 3 décembre 2020. FRANCOIS LO PRESTI / AFP
« Vous voulez faire carrière dans une entreprise biopharmaceutique ? Ici, on recrute. » Au bord de la route départementale qui mène à l’usine GSK de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), l’énorme pancarte ne passe pas inaperçue. « C’est efficace. Nous avons eu plusieurs dizaines de personnes qui se sont spontanément présentées depuis son installation », se réjouit Eric Platteau, directeur de la communication et des affaires publiques du site.
Depuis l’ouverture de ses installations, en 2011, l’usine de vaccins du laboratoire pharmaceutique britannique, plantée sur un vaste terrain de 17 hectares à la lisière d’une forêt domaniale, s’est considérablement étoffée. Ses bâtiments s’étendent désormais sur 90 000 mètres carrés, dont 18 000 sont dévolus aux outils de production.
« Notre site poursuit son développement à un rythme soutenu. Nous continuons chaque année d’augmenter les volumes de production et de grossir le nombre de marchés que nous alimentons », se félicite Eric Moreau, le directeur du site, qui prévoit de renforcer de 10 % ses effectifs (1 000 salariés aujourd’hui) au cours des prochains mois.
Cette dernière décennie, l’usine, qui a produit plus de 131 millions de doses en 2022 (dont 95 % envoyées à l’export), est devenue l’un des centres névralgiques de la Big Pharma pour sa fabrication mondiale de vaccins. Elle est chargée des étapes de formulation, de remplissage et de conditionnement.
Adhésion de la population à la vaccination
Ce vendredi matin d’avril, dans le bâtiment consacré à la mise en boîte des produits, des milliers de petits flacons de Boostrix – une injection visant à protéger contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite – défilent à toute allure sur les automates, sous l’œil attentif de deux opératrices. Ils ont auparavant été remplis du vaccin sous un isolateur installé dans un bâtiment adjacent, après la réception de la « soupe antigénique » (qui contient les principes actifs) expédiée par l’usine de Wavre, en Belgique. En quelques secondes, ils sont un à un étiquetés, puis enrobés d’une notice avant d’être mis dans leur carton d’emballage final.
Près de 20 % des vaccins distribués chaque année par GSK sortent des murs de l’usine nordiste, dont notamment le Shingrix, le produit vedette du laboratoire, destiné à prévenir le zona, ou encore le Mosquirix, le premier vaccin commercialisé dans le monde contre le paludisme. « Nous produisons au total quinze vaccins différents, dans des présentations sous forme de flacons, de seringues ou en version lyophilisée », détaille M. Moreau.
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Source: Le Monde