Le journaliste Rémy Buisine porte plainte contre deux policiers l’ayant frappé lors de la manifestation du 1er-Mai

May 05, 2023
225 views

Le journaliste du média en ligne Brut Rémy Buisine a déposé une plainte, vendredi 5 mai, auprès de la police des polices, visant deux fonctionnaires l’ayant frappé lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris. M. Buisine, 32 ans, a été reçu à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et a déposé sa plainte vendredi après-midi.

Vidéo diffusée sur Twitter à l’appui, il dénonce un coup de matraque et un coup de pied infligés par deux policiers lors de la manifestation alors qu’il était « au sol après avoir reçu un coup de bouclier ».

Je viens de recevoir une vidéo du coup de matraque et coup de pied que j’ai reçu par deux policiers durant la manif… https://t.co/qyidYzy5I3 — RemyBuisine (@Remy Buisine)

« Un policier se détourne pour me mettre un coup de matraque dans l’épaule, un second dans la foulée me donnera un coup de pied dans la tête », décrit le journaliste, qui s’est fait connaître par sa couverture, téléphone à la main et en direct, des mouvements sociaux, dont celui des « gilets jaunes », pour le média en ligne Brut.

Une enquête administrative ouverte

Le journaliste estime avoir été « pris pour cible intentionnellement ». Il a affirmé le lundi 1er mai sur Twitter avoir également « pris une grenade désencerclante dans les pieds ». La Préfecture de police de Paris a annoncé jeudi qu’une enquête administrative sur tous ces faits avait été ouverte dès le 1er mai.

L’ONG Reporters sans frontières avait appelé fin mars le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à « mettre fin aux violences policières contre les journalistes » lors des manifestations contre la réforme des retraites. Déjà, elle pointait du doigt le cas de Rémy Buisine, « agressé à deux reprises par des agents et empêché de faire son travail », selon l’ONG.

Une enquête préliminaire est ouverte à Paris depuis la fin novembre 2020 portant sur des « violences par personne dépositaire de l’autorité publique », dont M. Buisine aurait déjà été victime lors de l’évacuation d’un camp de migrants à Paris.

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde