Hugh Grosvenor, le jeune duc plus riche que le roi

May 06, 2023
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Hugh Grosvenor (au centre à gauche), aux côtés de Theresa May, alors première ministre, du prince Salman Ben Hamad Al Khalifa, premier ministre du Bahreïn, et de William, prince de Galles, à Stanford on Soar, pour l’inauguration du Defence and National Rehabilitation Centre, en 2018. DANNY LAWSON/PRESS ASSOCIATION IMAGES/MAXPPP

De la diversité et de l’inclusion. Pour son ­couronnement, ce samedi 6 mai, le roi Charles III a voulu une cérémonie moins pompeuse que celle de sa mère, il y a soixante-dix ans. Une célébration plus raccord avec la réalité d’un pays où, ­désormais, les Britanniques de foi chrétienne ne représentent plus la majorité de la population, où beaucoup ont du mal à payer leurs factures et trouveraient indécentes des réjouissances trop fastueuses. C’est une Britannique d’origine irlandaise et nigériane, Elizabeth Anionwu, qui portera l’orbe, un des symboles royaux. Floella Benjamin, d’origine ­caribéenne, sera chargée d’un des sceptres. Trois évêques femmes participeront aussi au service, aux côtés du primat de l’Eglise anglicane Justin Welby. N’ont été invitées que 2 000 personnes dans l’abbaye de Westminster, et parmi elles, des représentants de tous les cultes et des centaines de responsables associatifs : les aristocrates seront bien moins nombreux qu’en 1953.

Pour autant, les proches de la famille Windsor seront bien ­présents, dont en bonne place dans le cortège, Hugh Grosvenor, 32 ans, 7e duc de Westminster. Cet homme blond au visage juvénile fait partie du tout premier cercle : il est le filleul du roi – son père, Gerald, mort en 2016, qui fut aussi membre de la Chambre des lords et général de l’armée britannique, était un intime du monarque. « Hughie », comme l’appellent ses proches à en croire les spécialistes de la monarchie, est aussi le parrain du prince George (2e dans l’ordre de succession). Sa mère, Natalia Phillips, une descendante des Romanov, est la marraine du prince William. Une de ses trois sœurs, Lady Edwina, avait la princesse Diana pour marraine… Mi-gentleman-farmer, mi-gérant de fonds, Hugh Grosvenor fait partie d’un club de happy few, perpétuant des traditions séculaires et inégalitaires.

Il est aussi l’un des Britanniques les plus riches du pays, le 13e à en croire un classement du Sunday Times publié en 2022, ayant hérité de ­l’immense fortune des Grosvenor, estimée à environ 10 milliards de livres sterling, en évitant de payer des droits de succession (la fortune est logée dans des trusts) et selon la vieille règle de primogéniture masculine toujours en vigueur dans l’aristocratie britannique (mais pas dans la famille royale, qui l’a abolie en 2013). Hugh Grosvenor est plus fortuné que le roi, qui à en croire une enquête fouillée du Guardian, disposerait d’une fortune personnelle de 1,8 milliard de livres sterling.

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Source: Le Monde