Route - Kévin Vauquelin : "Pas de Tour de France en 2023, mais La Vuelta"
Avant de prendre part au Tour de Romandie, qui va débuter mardi et s'étendre jusqu'à dimanche, Kévin Vauquelin a fait le point sur son programme de la saison, et notamment sur sa participation ou non à un Grand Tour dès cette année. À 21 ans, le Normand va découvrir une course de trois semaines dans quelques mois... mais ce ne sera pas le Tour de France puisque c'est au Tour d'Espagne que s'alignera celui qui compte trois victoires à son actif cette saison (1ère étape et classement général du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, Tour du Jura). "La décision a été prise avec l'équipe et elle est mûrement réfléchie", commence par expliquer le coureur de la Team Arkéa-Samsic lors d'une conférence de presse virtuelle.
Vidéo - La Vuelta plutôt que le Tour... Kévin Vauquelin s'explique
"Ne pas faire le Tour, c'est une décision qui a été bien sûr un peu difficile à prendre"
"Je me sentais plus de faire le Tour d'Espagne que le Tour de France et ce n'est pas dans mon plan de carrière de brûler les étapes. Ce n'est pas parce que j'ai bien marché au début de saison qu'il fallait absolument que je fasse le Tour de France, je ne voulais pas tout faire d'un coup. Je préfère rester dans mon plan de carrière et ne pas griller les étapes, qu'elles soient physiques ou psychologiques. Un Tour de France représente une grosse charge mentale, une grosse pression, et encore plus quand on est Français dans une équipe française et qu'on voit ma médiatisation en ce moment", poursuit Kévin Vauquelin.
S'en tenant donc au plan qu'il avait dans la tête, le natif de Bayeux a toutefois eu un peu de mal à renoncer à une première participation au Tour de France. "C'est une décision qui a été bien sûr un peu difficile à prendre. Je regarde le Tour de France à la télé depuis que je suis tout petit et là j'avais l'occasion de le faire. Après, je n'ai pas envie de gâcher une participation juste pour le faire tout de suite et ne pas être prêt comme il faut. Le mot d'ordre était de ne pas brûler les étapes", précise celui qui s'est imposé comme l'un des leaders de la Team Arkéa-Samsic depuis le début de la saison.
"J'ai vécu Paris-Nice et j'ai déjà pu voir toute la pression qu'il y a sur seulement une semaine"
Ce dernier a enfin insisté sur la grosse attente qui aurait pu peser sur ses épaules s'il s'était présenté au départ de la Grande Boucle, expliquant son expérience de Paris-Nice en mars dernier."C'est la pression de l'enjeu qui me faisait le plus peur. J'ai vécu Paris-Nice, et j'ai déjà pu voir toute la pression qu'il y a sur seulement une semaine. Je me suis demandé si j'étais prêt à vivre ça pendant trois semaines dès maintenant ou s'il fallait mieux attendre un an afin d'espérer faire de meilleures performances sur le Tour de France dès ma première participation."
Source: Cyclism'Actu