Réunion avec Elisabeth Borne à Matignon : "Le rendez-vous tournera court si le gouvernement veut imposer de mauvaises réformes", prévient la CGT
La secrétaire confédérale de la CGT Céline Verzeletti défend le choix de se rendre à Matignon à l'invitation de la Première ministre, mais explique que le syndicat s'y rendra avec "des exigences".
"Nous sommes toujours sur l'exigence de retrait de cette mauvaise réforme des retraites", a prévenu dimanche 7 mai sur franceinfo la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti, en vue de la rencontre du syndicat avec Elisabeth Borne à Matignon le 17 mai. La CGT a répondu positivement à l'invitation de la Première ministre Elisabeth Borne adressée aux syndicats pour des entretiens bilatéraux. "Nous souhaitons obtenir aussi des avancées pour les salariés et les travailleurs et travailleuses", a poursuivi la dirigeante de la CGT.
>> La CGT ira à Matignon : Sophie Binet "affirme une grande détermination, mais elle ouvre la porte", analyse le directeur de l'Institut supérieur du Travail
"On a plusieurs exigences", a-t-elle assuré. Un mois après une rencontre entre l'intersyndicale et la Première ministre qui n’avait pas permis une reprise du dialogue, la secrétaire confédérale de la CGT prévient : "Si Elisabeth Borne nous dit 'Je ne retire pas la réforme des retraites et je souhaite discuter de mesures qui représentent des régressions sociales pour les salariés', bien évidemment, le rendez-vous tournera vite court".
"Nous ne resterons pas à la table avec un gouvernement qui veut continuer à nous imposer de mauvaises réformes." Céline Verzeletti, la secrétaire confédérale de la CGT à franceinfo
"Que le gouvernement revienne à la raison"
"Nous n'allons certainement pas lâcher", a lancé Céline Verzeletti, pensant que "le rapport de force" est en faveur des syndicats. "Nous espérons que le gouvernement revienne à la raison parce que s'il reste lui sur ses positions initiales, c'est un véritable problème. Ça veut dire qu'il ne prend absolument pas en compte le contexte social actuel. Ce serait une vraie erreur politique de sa part", a-t-elle expliqué.
S'agissant de l'intersyndicale, Céline Verzeletti redit sa volonté de "préserver l'union pour garder notre efficacité, notre force pour obtenir le retrait [de la réforme des retraites] et pour obtenir des avancées pour les salriées, notamment en matière de revalorisations salariales". Nous serons à l'offensive avec les autres organisations syndicales", a-t-elle affirmé.
Source: franceinfo