Cyclisme. Tro Bro Leon : " Je ne sais pas si je reviendrai ", assure Laurent Pichon
Tro Bro Leon
Parce que le sort est parfois coquin, il a crevé en se rendant sur la ligne de départ. Mais ça comptait pour du beurre. Inconsolable à l’issue de l’édition précédente après avoir percé dans le ribin de Mesmeur alors qu’il jouait la victoire de ses rêves, Laurent Pichon a, cette fois, franchi l’écueil star du Tro Bro Leon sans dommage. Paradoxalement, c’est peut-être encore là-bas, dans les parages du château de Keroüartz, que le coureur d‘Arkéa-Samsic de nouveau perdu sa « course de cœur », comme il aime l’appeler.
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Laurent Pichon était forcément déçu à l’arrivée à Lannilis. (Photo Vincent Le Guern)
« Je me suis enlisé… »
« Je n’avais jamais connu le secteur du château aussi gras. Du coup, je me suis enlisé dans celui de la ferme, j’ai perdu des places et, à la sortie, je n’étais plus au contact des cinq gars qui venaient de sortir », expliquait, le souffle court, celui qui se voyait donc encore contraint de mener une chasse à corps perdu dans le final.
« J’ai tout donné, j’ai ramené Nizzolo (le futur vainqueur), qui était un peu « pendu » à ce moment-là, mais je n’avais pas le choix, fallait rentrer ! ».
De retour sur la tête à moins de trois kilomètres de l’arrivée, Laurent Pichon allait alors tenter de jouer le tout pour le tout juste avant la flamme rouge puis aux 200 mètres avant de logiquement finir par coincer.
« Face à des mecs qui font partie du gratin du sprint mondial, je me devais de tenter. Malheureusement, De Lie sautait sur tout ce qui bougeait et Nizzolo avait des yeux dans le dos », ajoutait-il en regrettant ce très léger accrochage avec le lauréat du Grand Prix du Morbihan dans l’ultime virage. « Sans cela, j’étais sans doute sur le podium ».
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« Je ne sais pas si je reviendrai »
Une fois de plus, le néo-Morbihannais Laurent Pichon, qui s’était également classé 4e en 2016 et 2017 ici, repartait frustré du pays des Abers. « Ce n’est pas passé loin, c’est comme ça. Un sprint, c’est à la fraîcheur, voilà », disait-il, moins abattu qu’en 2022 et sans savoir s’il venait, à bientôt 37 ans, de boucler son dernier Tro Bro Leon. « Les années passent, je ne sais pas si je reviendrai. Quoi qu’il arrive, j’ai encore passé une journée frissons… »
Source: Le Télégramme