Israël : la justice rejette une demande de démolition d'un village palestinien
La Cour suprême d'Israël a rejeté dimanche la demande d'une organisation pro-colonisation qui voulait forcer l'État à démolir un village palestinien en Cisjordanie occupée, devenu emblématique de l'opposition à la colonisation juive.
En 2018, cette plus haute juridiction du pays avait jugé qu'il n'y avait «aucune raison juridique valable» de s'opposer à la décision du gouvernement de détruire Khan al-Ahmar, un village situé à une dizaine de kilomètres à l'est de Jérusalem.
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Mais, soumis à une forte pression, notamment de l'Union européenne et de la Cour pénale internationale, l'exécutif avait reporté plusieurs fois la démolition du village où vivent environ 200 Bédouins.
Village «illégal»
En 2019, l'ONG de droite Regavim, qui dit militer pour «préserver les terres nationales», avait saisi la Cour suprême pour forcer le gouvernement à le détruire. En février dernier, la Cour suprême avait accordé un nouveau délai de trois mois au gouvernement.
Et dimanche, ce tribunal, tout en répétant que le village est «illégal», a estimé que les arguments présentés par le gouvernement pour repousser une nouvelle fois sa démolition sont suffisamment convaincants pour accorder un nouveau sursis, mais cette fois, sans fixer une date.
«La soumission de l'État aux pressions internationales et l'accord donné par la Cour (au report du gouvernement, ndlr) conduisent le pays au bord de l'anarchie», a réagi dimanche Regavim dans un communiqué.
Ecole détruite
Le village de Khan al-Ahmar est situé en zone C, c'est-à-dire sous contrôle militaire et administratif de l'État israélien, qui accuse les Bédouins palestiniens de s'y être installés illégalement, sachant qu'il est pratiquement impossible pour des Palestiniens d'obtenir des permis de construire dans cette zone.
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Depuis 2019, les gouvernements israéliens successifs ont demandé une série de délais pour le démolir, invoquant des motifs liés à l'instabilité politique. Israël a détruit dimanche l'école d'un village du sud de la Cisjordanie, s'appuyant sur une décision judiciaire pour la qualifier d'«illégale». La démolition a été dénoncée par la représentation locale de l'Union européenne.
Source: Le Figaro