Petite embellie sur le front du commerce extérieur de la France

May 09, 2023
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Par Nathalie Silbert

Publié le 9 mai 2023 à 9:47 Mis à jour le 9 mai 2023 à 12:53

La forte décrue des prix de l'énergie apporte une bouffée d'oxygène bienvenue au commerce extérieur français. Le déficit commercial de l'Hexagone s'est réduit de près de 12 milliards d'euros au premier trimestre 2023 par rapport aux trois mois précédents. Il se maintient toutefois au niveau très élevé de près de 30 milliards d'euros sur la période, selon les données publiées ce mardi par les Douanes. Un chiffre nettement « plus dégradé que celui enregistré sur la période 2000-2020 » soulignent-elles.

Alors que l'envolée des cours du gaz et du pétrole ainsi que le dollar fort avait conduit l'an dernier au pire déficit commercial enregistré par la France - soit 164 milliards d'euros -, un léger mieux s'observe : sur un an glissant le « trou » est ramené à 159,7 milliards. Au moment où la demande intérieure cale, le commerce extérieur a même apporté une contribution positive au PIB au premier trimestre.

Baisse de la facture énergétique de 10 milliards

En ce début d'année, l'amélioration des comptes extérieurs de la France doit beaucoup au dégonflement des cours du pétrole du gaz et à la diminution des volumes importés. La facture énergétique a ainsi baissé de 10,3 milliards par rapport au quatrième trimestre 2022.

Ce qui a contribué à faire baisser les importations. En intégrant les matériels militaires, celles-ci ont poursuivi leur baisse (-7,4%) pour atteindre 187 milliards d'euros sur la période.

Les exportations diminuent, elles aussi, mais de 1,6 % seulement pour s'établir à 151,2 milliards au premier trimestre. La France a pâti du recul des volumes et des cours du blé vendu à l'étranger ce qui fait plonger dans le rouge le solde des produits agricoles (- 900 millions). Les exportations des « autres produits industriels » ont, elles aussi, décéléré surtout pénalisées par le repli des ventes à l'international des secteurs énergo-intensifs, produits métallurgiques et métalliques (bois, papier, carton etc). In fine le déficit des biens manufacturés se réduit toutefois de 3 milliards, à 16 milliards.

Le mois de mars confirme l'embellie puisque le déficit y est tombé à 8,4 milliards d'euros, soit « son niveau le moins dégradé depuis plus d'un an et demi », selon les Douanes, qui ont aussi revu en forte baisse l e déficit commercial pour février , à 9,9 milliards d'euros au lieu de 11 milliards. « En mars, toutes les grandes composantes de la balance commerciale de la France s'améliorent », soulignent les Douanes.

L'Hexagone peut également se targuer d'une amélioration de la balance des services. Au premier trimestre, son excédent» s'est élevé à 10,2 milliards, après 9,4 milliards au cours des trois derniers mois de 2022, selon la Banque de France.

Source: Les Échos