Sécheresse : la majorité des Pyrénées-Orientales passe en situation de " crise "

May 09, 2023
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Un silure mort dans le lit asséché de la rivière Agly, à Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, le 17 avril. RAYMOND ROIG / AFP

La préfecture des Pyrénées-Orientales a annoncé mardi 9 mai le passage de la plus grande partie du département en situation de « crise », le plus haut niveau d’alerte, en raison de la sécheresse historique frappant ce territoire qui s’étend des Pyrénées à la côte méditerranéenne. Département le plus sévèrement touché par la sécheresse, les Pyrénées-Orientales accusent un « déficit de pluviométrie [qui] reste très exceptionnel, entre − 60 et − 65 % sur les douze derniers mois », selon les services de l’Etat.

Mettant en avant le bas niveau des cours d’eau, des barrages et des nappes souterraines, le préfet a renforcé les restrictions d’irrigation agricole. L’arrosage des potagers et des espaces verts, le remplissage ou la mise à niveau des piscines privées, l’utilisation des spas, en utilisant l’eau du réseau, sont proscrits. Sur les plages, le fonctionnement des douches sera interdit. Ces mesures entrent en vigueur mercredi.

« Sécuriser les usages prioritaires »

Les restrictions, ordonnées pour l’instant jusqu’au 13 juin, concernent les bassins versants de l’Agly et de la Têt, les deux principaux fleuves du Roussillon, où se concentre l’activité agricole, ainsi que les nappes des Aspres, une zone montagneuse, et la côte méditerranéenne, où se situent les stations balnéaires d’Argelès-sur-mer, Collioure et de Canet-en-Roussillon.

La préfecture affirme que la décision était inéluctable, « une réduction des prélèvements d’eau [étant] destinée à sécuriser jusqu’à la fin de l’été les usages prioritaires de l’eau », notamment l’accès à l’eau potable et la sécurité incendie. Le communiqué du préfet diffusé mardi soir met l’accent sur un « juste partage de l’effort entre tous les usages : agriculture, autres activités économiques, vie quotidienne, débits dans les rivières » et « un effort collectif ».

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde