Le Jihad Islamique Engagé Dans La Guerre Des Nerfs
La raison pour laquelle le Jihad n'a pas encore tiré, c'est qu'il cherche une cible de "valeurs" ou un effet de surprise
Quand le Hamas et le Jihad Islamique usent et abusent de la guerre psychologique. Et marquent des points. Sans parler de réussite opérationnelle, le simple fait de bloquer toute une région d'Israël et de mettre en alerte l'état-major politique et militaire constitue déjà une victoire. Et les organisations terroristes de la Bande de Gaza ont visiblement bien appris du grand frère du nord.
Cela fait déjà plusieurs années que le Hezbollah se plait à jouer avec les nerfs de l'armée israélienne et des habitants de la frontière. A chaque menace de son chef, Hassan Nasrallah, c'est toute la région frontalière qui est à l'arrêt. Une opération terroriste du Hamas et du Jihad Islamique n'est pas question de savoir si, mais quand. Quand ils auront la possibilité de faire mal et de marquer les esprits.
La raison n'a pas encore tiré au moment où tout le monde les attendait, c'est qu'il cherche une cible de "valeurs" ou un effet de surprise. Depuis Gaza, on peut citer des attaques de drones explosifs, des infiltrations depuis la mer, ou des tunnels le long de la barrière de sécurité pour attirer des soldats proches de l'obstacle souterrain, des tirs de snipers ou de missiles antitanks contre une patrouille militaire.
Autre scénario : des tirs à l'arme automatique. Le Jihad Islamique a confirmé, d'ailleurs, cette nuit, que deux de ses hommes ont été neutralisés par les commandos d'infanterie des parachutistes à Kabatya, proche de Jenine, après avoir ouvert le feu. Sans oublier l'utilisation d'explosifs, voire d'attaques suicides, comme au plus fort de la deuxième Intifada.
En frappant des cadres du Jihad Islamique, Israël a certes marqué des points dans cette partie d'échec. Sauf que, depuis, les unités de la Défense anti-aérienne, les renseignements, les opérations spéciales sont toutes en alerte et se tiennent prêtes au scénario du pire. La question est la marge de manœuvre stratégique de l'appareil sécuritaire israélien. Doit-il rester dans l'attente, continuer à dire que "la balle est dans l'autre camp" à l'instar du porte-parole de Tsahal, le général de brigade Daniel Hagari ? Ou devancer le mal en lançant d'autres éliminations ciblées, quitte à déclencher une conflit majeur, multidimensionnel.
Source: i24NEWS en Français