"Il faut peut-être en tuer" : les propos polémiques d'un élu de Mayotte contre les bandes armées
Invité du journal télévisé mahorais pour évoquer l'opération Wuambushu, Salime Mdéré s'est emporté contre les jeunes délinquants qui sèment le chaos dans le département français.
«À un moment donné, il faut peut-être en tuer.» Polémique après les propos de Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental de Mayotte, visant les bandes qui sèment le chaos sur l'île. Invité du journal du soir de Mayotte La 1ère, ce lundi 24 avril, pour évoquer l'opération Wuambushu lancée par le gouvernement contre les bidonvilles et l'immigration illégale, l'élu divers centre a estimé qu'il fallait «peut-être en tuer pour qu'ils ne puissent pas» continuer leurs exactions.
L'élu mahorais explique par ailleurs qu'il se refuse à qualifier ces bandes de jeunes de «gamins», évoquant plutôt «ces délinquants, ces voyous, ces terroristes». Interrompu par la présentatrice, il insiste : «Si y'en a pas un qui est tué, y'en aura toujours d'autres qui vont oser tenter à tuer [sic] des policiers.» Tout en précisant qu'il «pèse [s]es mots».
Faire en sorte «qu'ils aient peur»
Salime Mdéré faisait référence à un reportage diffusé quelques minutes plus tôt sur la situation à Tsoundzou, théâtre de violents affrontements entre bandes armées et forces de l'ordre. Des habitants y témoignaient de la «terreur» imposée par les bandes qui s'en prennent directement à la population, caillassant maisons et voitures.
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Invité à dire un mot en conclusion du journal, l'élu a de nouveau réaffirmé sa position polémique. «J'insiste, je persiste et je signe : il faut faire en sorte à ce qu'ils aient peur [sic]. Quelle méthode ? Je ne sais pas. J'ai proposé quelque chose, mais à un moment donné, s'il faut en arriver là, il faut en arriver là.»
Source: Le Figaro