Fabio Quartararo avant le Grand Prix du Mans : "Je ne regrette pas ce que j'ai dit"
Après un Grand Prix d'Espagne décevant, quel est votre état d'esprit avant cette course au Mans ?
Fabio Quartararo : On a laissé Jerez derrière nous. On veut repartir sur de nouvelles bases et au Grand Prix de France on a encore plus envie de bien faire. J'ai vraiment hâte de faire mes premiers tours et de donner le meilleur de moi-même pour décrocher un bon résultat. Je pense qu'il y a la place pour faire un podium mais pour cela il faut faire la meilleure séance de qualification possible et après faire un bon départ et tenir le rythme.
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Aurez-vous des nouveautés sur votre moto après la journée de tests à Jerez au lendemain du dernier Grand Prix ?
F.Q : A Jerez on a essayé plusieurs choses, certaines positives, d'autres un peu moins. Ici on va utiliser un nouveau châssis qu'on a testé en Espagne. On pense que ça peut être une amélioration car c'était positif à Jerez. Il y aura aussi quelques réglages différents mais la seule nouveauté sera le châssis.
Avant une coupure d'un mois, cette course au Mans est-elle capitale pour votre équipe ?
F.Q : Oui. Il va falloir rester concentré, ne pas faire n'importe quoi car c'est important pour nous d'essayer de trouver le meilleur compromis sur cette course au Mans, avant d'avoir des améliorations dans un mois en Italie. On a des difficultés en ce moment et on va essayer de les corriger. Je pense que c'est vraiment le moment de trouver une solution.
Sincèrement, je ne pense pas au titre
Dans quels domaines avez-vous des difficultés ?
F.Q : On a des difficultés depuis le début de la saison et on n'arrive pas à régler les problèmes. On est en situation d'infériorité par rapport aux autres un peu partout, mais surtout sur la capacité à doubler. On est moins rapide en vitesse de pointe, ils ont plus de puissance et de charge aérodynamique, leur moto tourne mieux... On est un peu en retrait partout et à la fin ça fait beaucoup.
Pensez-vous pouvoir combler cet écart cette saison ?
F.Q : Pour cette année, en étant réaliste, je pense que non. C'est quelque chose qu'il faut travailler pour l'année prochaine. Mais je suis convaincu que cette année on peut trouver de grandes améliorations.
Avez-vous déjà fait une croix sur le titre de champion du monde pour cette saison ?
F.Q : Sincèrement, je ne pense pas au titre. Il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions, il faudra attendre la mi-saison et la coupure estivale. La seule chose que je peux dire, c'est que je ne m'attendais pas à rencontrer autant de difficultés. Il va falloir rester positif et prendre les courses les unes après les autres.
Vous avez poussé un coup de gueule à Jerez, estimant qu'il manquait de la "compétence" dans votre équipe. Qu'en est-il aujourd'hui ?
F.Q : Je ne regrette pas ce que j'ai dit. J'ai parlé en interne avec le président de Yamaha et le chef de projet de l'équipe. J'ai dit clairement ce que j'avais à dire et c'était important. Je sens qu'ils sont à l'écoute, mais je veux des actes et pas seulement des promesses. Je veux voir ce qu'ils ont à proposer. Je pense que Yamaha est capable de produire une moto aussi compétitive que les autres.
Ressentez-vous une pression supplémentaire quand vous courrez à domicile ?
F.Q : Ce n'est pas une pression négative, juste un petit stress supplémentaire car je suis très attendu et je veux bien faire devant mon public. Mais je ne veux pas me rajouter de la pression. Je veux juste donner le meilleur de moi-même pour décrocher un bon résultat ce week-end. Je suis motivé et j'ai confiance.
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Source: Eurosport FR
