Procès de quatre néonazis soupçonnés de projets terroristes : Mélenchon se constitue partie civile

May 11, 2023
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Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a annoncé jeudi 11 mai 2023 vouloir se constituer partie civile au procès, en juin, devant la cour d’assises spéciale des mineurs de quatre hommes soupçonnés entre 2017 et 2018 de projets terroristes, visant notamment des meetings de LFI.

Des meetings insoumis parmi les cibles

D’après l’ordonnance de mise en accusation dont l’AFP a eu connaissance, signée en mai 2022 mais révélée mercredi 10 mai par Politis, le groupe adhérait « aux idées véhiculées par l’extrême droite néonazie » . Ils avaient aussi participé à un forum de discussion privé nommé « projet WaffenKraft », créé par l’un des protagonistes, mineur de 17 ans.

D’après les juges, son objectif était « clairement, au-delà des échanges sur l’idéologie, de préparer des actions qui avaient très rapidement dérivé vers l’élaboration de projets terroristes sous l’impulsion d’Alexandre Gilet », âgé de 22 ans à son interpellation en 2018, et qualifié de « plus radical et plus motivé ».

Parmi les « cibles et dates précises » évoquées par Alexandre Gilet, figurent « des meetings de Jean-Luc Mélenchon (avec un projet assez précis de tir de sniper dissimulé dans un coffre de voiture) ».

Mélenchon souhaite connaître le projet d’assassinat

« Je me constitue partie civile pour connaître le projet d’assassinat de l’extrême droite contre moi », a tweeté l’ancien candidat à la présidentielle, qui dénonce : « Pourquoi m’avoir laissé une fois de plus sans alerte ? Jusqu’à quel point un projet d’assassinat ne concerne pas sa cible ? Ça suffit ».

Le renvoi devant le tribunal ayant déjà été prononcé, Jean-Luc Mélenchon devra attendre le début du procès en juin pour faire sa demande de constitution de partie civile. L’enquête a révélé qu’Alexandre Gilet avait à son domicile des kalachnikovs, des munitions, un équipement de laboratoire et des produits précurseurs d’explosifs (TATP). Et qu’il s’entraînait à leur maniement.

« À la manière des tueurs de masse de l’ultra-droite », Alexandre Gilet a rédigé « un manifeste de passage à l’acte terroriste, détaillant notamment des fusillades ou des actions au camion-bélier ». Il a aussi effectué « des recherches » « sur ce qui s’apparentait à des cibles » : mosquées, institutions juives ou quartiers à fortes communautés étrangères, détaille l’ordonnance de mise en accusation.

Un cinquième protagoniste, qui avait 14 ans à l’époque, sera, lui, jugé par le tribunal pour enfants au vu de son jeune âge au moment des faits.

Source: Ouest-France