Mercato à France Inter : Charline Vanhoenacker arrête son émission quotidienne, Marc Fauvelle revient

May 12, 2023
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Charline Vanhoenacker, à Paris, en septembre 2014. OLIVIER CORSA / PHOTOPQR / LE PARISIEN

Ça s’en va, et ça revient : le mercato de la radio est fait de ces petits riens qui, parfois, s’accompagnent de beaucoup de bruit. Alors que Charline Vanhoenacker a annoncé, mercredi 10 mai, dans « C à vous » (France 5), que sa présence sur l’antenne de France Inter ne serait plus quotidienne à la rentrée prochaine mais hebdomadaire, le matinalier de Franceinfo Marc Fauvelle a adressé un e-mail, jeudi, en début de matinée, pour avertir ses collègues qu’il rejoindrait, lui aussi à la rentrée, la direction de l’information de la station qu’il a fréquentée entre 2012 et 2018. Attendus après des semaines de chuchotements intenses, ces deux mouvements (qui confirment des indiscrétions parues dans Le Parisien) revêtent, chacun pour des raisons différentes, un caractère sensible qui ne semble pas avoir freiné Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter depuis un an.

Charline Vanhoenacker, dont le billet quotidien d’avant 8 heures avait pris fin l’an dernier, a affirmé sur France 5 que son prochain transfert sur la grille du week-end ne relevait pas de sa décision. Ses bonnes audiences, pensait-elle, étaient de nature à la protéger d’une mauvaise surprise. Avec « C’est encore nous », ex-« Si tu écoutes, j’annule tout » puis « Par Jupiter ! », a-t-elle détaillé, « on a commencé avec 350 000 auditeurs, et là, on est à 1 250 000. On en a gagné 100 000 par an, on vient encore d’en gagner 100 000 ». Précisant se trouver à toute petite distance (« 91 000 auditeurs ») des « Grosses Têtes », leader sur RTL de l’audience depuis des dizaines d’années, l’« humeuriste » belge a donné le sentiment de faire difficilement contre mauvaise fortune bon cœur.

L’ancienne journaliste n’a pas non plus vraiment écarté l’hypothèse d’une mise à l’écart de nature idéologique. L’humour politique privilégié dans l’émission, marqué à gauche, vaut en effet à la station de service public des critiques récurrentes de la part de ses détracteurs. « Ce serait une bien mauvaise idée », rétorque Adèle Van Reeth, que de vouloir changer « ce qui fait que les auditeurs l’écoutent », soit « la liberté d’expression », « l’impertinence » ou encore « la liberté de critiquer l’antenne elle-même ». Sa transformation en un rendez-vous de deux heures, enregistré ou en direct depuis le studio 104 ou des salles en province, doit permettre à Charline Vanhoenacker de « sortir de sa zone de confort » et « trouver la ressource pour se réinventer », défend la dirigeante, qui l’assure : « On la construit ensemble, avec Charline, depuis de longs mois. » Son créneau de programmation n’est pas encore arrêté.

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Source: Le Monde