Lyon : Victime de cinq cambriolages, le gérant d’un magasin de trottinettes prêt à " se faire justice " lui-même
Il avait décidé de « faire justice » lui-même. Anton Gisquet, 28 ans, gérant de « Ride concept », un magasin de trottinettes électriques dans le 6e arrondissement de Lyon, n’en « pouvait plus » après un cinquième cambriolage en un an et demi, survenu le week-end dernier. « En tout, l’expert a estimé le montant des préjudices à 80.000 euros, souffle-t-il. L’assurance va finir par me radier. Et puis, il faut compter le préjudice moral aussi ! »
Il en est à dormir dans son magasin, armé d’un poing américain, d’une bombe au poivre, prêt à « attraper » le voleur. « Je regarde systématiquement les caméras de vidéosurveillance sur mon téléphone », ajoute-t-il. C’est d’ailleurs de cette manière qu’il a reconnu l’auteur présumé des deux derniers cambriolages pour le livrer à la police. « Les policiers l’ont relâché, libre, dès le lendemain matin, faute de preuves ! », dit-il, exaspéré. Après avoir tenté « toutes les voies légales possibles », le jeune gérant se disait prêt à retrouver le suspect pour ne pas « qu’il s’en sorte comme ça ».
« Merci les médias »
Mais avant d’en arriver à l’irréparable, Anton Gisquet a décidé de parler de son histoire aux journaux, comme à Actu Lyon. « On peut dire merci aux médias, sourit-il. Les forces de l’ordre m’ont rappelé et sont repassées au magasin hier en m’assurant que l’enquête allait avancer. Jusque-là, la police me disait que les plaintes ne servaient qu’à l’assurance. » Il espère aussi que cette affaire permettra de « sensibiliser » pour que les témoins puissent agir et que « tout le monde fasse plus attention ».
Pour rappel, en France, « on n’a pas le droit de se faire justice soi-même », comme le soulignait Olivier Cahn, professeur spécialiste de la justice, interrogé par 1jour1actu, en réaction à l’affaire du bijoutier de Nice qui a tué un homme qui venait de cambrioler sa boutique en 2013.
Source: 20 Minutes
