"Atterré", Nicola Sirkis pousse un coup de gueule face au prix des billets de concert
Assister au concert de son artiste ou groupe préféré est devenu un luxe, déplore Nicola Sirkis, le chanteur d’Indochine, dans les colonnes du Journal du Dimanche. Et ce n’est pas la première fois qu’il enrage sur le sujet.
Photo de Wytheen Photography via Flickr
« Quand je vois les prix des billets de certains de mes collègues, je suis effectivement atterré », tempête le chanteur à la crinière argentée dans son interview pour le JDD, publiée dimanche 23 avril. Depuis les débuts du groupe new wave dans les années 80, la cherté des places de spectacle fait partie des chevaux de bataille du leader charismatique d’Indochine, rappelle le journal.
Loin de la norme actuelle, le groupe milite pour l’accès à tous et à toutes à ses concerts avec des places au tarif de 50 en moyenne. Une démarche « éthique, sociale, morale et même philosophique », défend le chanteur.
« À partir du moment où l’on décide de ne pas s’enrichir sur le dos de notre public, celui qui nous permet de vivre notre passion, il y a des conséquences. Nos tournées sont à l’équilibre parce qu’elles sont complètes longtemps à l’avance, mais nous ne faisons pas ou peu de bénéfices et cela se répercute sur nos cachets. Il m’arrive d’ailleurs de ne pas en prendre. »
Une démarche personnelle qui ne se répercute pas sur la rémunération des équipes d’organisation et d’exploitation, souligne le chanteur. « Ce n’est pas aux techniciens de subir notre choix éthique ».
Aucunes excuses
Seule exception à la règle : le tarif des festivals dans lesquels le groupe se produit, puisqu’ils n’ont pas la main sur le choix du prix fixé pour les entrées. « Mais nous vérifions à chaque fois qu’il n’y a pas d’abus », ajoute Nicola Sirkis.
Alors, les arguments invoqués ces dernières années pour justifier la flambée des prix comme la pandémie, l’inflation ou le conflit ukraino-russe, n’impressionnent pas vraiment le chanteur…
« Aucun argument n’est pertinent sauf celui de vouloir gagner de l’argent. Les producteurs en France ont toujours tendance à pleurer sur leur sort alors qu’ils ont été largement aidés financièrement par l’État pendant le Covid… L’augmentation des coûts de production et de location est réelle, mais pas au point de faire des billets à 200 euros. »
Source: POSITIVR