Le malheureux lapsus d'un allié d'Erdogan fait rire la Turquie

May 13, 2023
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Il a voulu dire «secouer» mais c'est le mot «baiser», dans sa forme la plus crue, qui est sorti: le malheureux lapsus d'un allié ultra-nationaliste du président turc Recep Tayyip Erdogan tournait à plein régime sur les réseaux sociaux samedi soir, à la veille d'un scrutin décisif.

Devlet Bahceli, 75 ans, leader du parti de l'Action nationaliste, partenaire du parti AKP de M. Erdogan au sein de la coalition présidentielle, s'exprimait à Antalya lors d'un dernier meeting de campagne.

À la fin de son discours, dans son style toujours véhément, il a commencé à énumérer des prénoms masculins occidentaux censés représenter les puissances étrangères qui, assure-t-il, comploteraient pour renverser le chef de l'État.

«Hans, Sam, Tony, Johnny, Hergel, Frank... Même si tous tentaient de secouer Recep Tayyip Erdogan...», a-t-il commencé. Mais c'est le verbe «baiser», qui diffère seulement d'une lettre du mot «secouer» en turc, qu'il a finalement prononcé.

«Même si tous tentaient de baiser Recep Tayyip Erdogan, ils n'y arriveraient pas. L'enfant de l'Anatolie Recep Tayyip Erdogan les vaut tous», a-t-il donc martelé. «Pour cette raison, lorsque vous vous rendrez aux urnes dimanche, donnez une claque à Hans, un coup de pied à Sam et un coup de tête à un autre. Détruisez-les et dites Recep Recep Recep dans les urnes», a-t-il poursuivi.

La vidéo du lapsus de M. Bahceli, allié de M. Erdogan pour la course à la présidence et au parlement dimanche, est aussitôt devenue virale sur les réseaux sociaux. «Devlet Bahceli a fait une superbe clotûre qui correspond à l'ensemble de la campagne de son camp», a ironisé le journaliste turc Mirgun Cabas dans un tweet. M. Bahceli est connu pour ses lapsus et son parler familier, ainsi que pour sa difficulté à prononcer des mots sophistiqués.

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De nombreux internautes s'étaient moqués la semaine dernière d'un autre de ses discours, dans lequel il tentait de réciter les paroles d'une chanson traditionnelle sans y parvenir.

Source: Le Figaro