Retour au calme entre Gaza et Israël après cinq jours d’hostilités qui ont fait trente-cinq morts
Pas d’alertes à la roquette ni d’avions de combat dans le ciel. Le calme est revenu, dimanche 14 mai, dans la bande de Gaza et en Israël après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu qui a mis fin à cinq jours d’hostilités ayant fait trente-cinq morts. Une trêve négociée par l’Egypte, médiateur traditionnel entre les belligérants, est entrée en vigueur samedi soir à 21 heures, heure de Paris. Deux roquettes ont encore été tirées un quart d’heure après, suivies de nouvelles frappes israéliennes sur le territoire palestinien.
Dimanche, le Cogat, l’organe militaire qui gère les affaires civiles des Palestiniens dans les territoires occupés, a annoncé « la réouverture partielle et progressive » des points de passage d’Erez, au nord de Gaza, et de Kerem Shalom, au sud. « L’ouverture complète » des points de passage sera possible « après de nouvelles évaluations de la situation », ajoute le Cogat.
L’escalade meurtrière de cette semaine a été la plus violente entre Gaza et Israël depuis août 2022. Elle avait commencé mardi par des raids aériens qui ont tué trois commandants militaires du Jihad islamique, mouvement qualifié de « terroriste » tant par les Etats-Unis et l’Union européenne que par Israël.
« Je félicite l’armée israélienne, le Shin Bet [le service de sécurité intérieure israélien] et l’ensemble des forces de sécurité pour les actions qu’ils ont menées pour frapper les terroristes du Jihad islamique et protéger les résidents d’Israël », a déclaré dimanche Eli Cohen, le ministre des affaires étrangères israélien. Israël et le Jihad islamique ont remercié l’Egypte pour sa médiation.
La Maison Blanche s’est félicitée de l’annonce d’une trêve, tout comme l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, qui a déploré « les pertes de vies humaines et les blessés (…), causés par des frappes israéliennes et les tirs aveugles de roquettes vers Israël par le Jihad islamique palestinien et d’autres groupes ».
« La réponse au calme sera le calme »
Depuis mardi, les affrontements entre Israël et les groupes armés de Gaza ont coûté la vie à trente-quatre Palestiniens. En outre, 190 personnes ont été blessées à Gaza, selon le ministère de la santé palestinien. Parmi les Palestiniens tués figurent six commandants militaires du Jihad islamique, des combattants de ce mouvement, et d’autres du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), autre groupe armé.
Côté israélien, une octogénaire a été tuée jeudi à Rehovot, dans le centre d’Israël et trente autres personnes ont été blessées.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a confirmé la mort d’au moins treize civils palestiniens. L’armée israélienne affirme que quatre civils ont été tués par des roquettes palestiniennes tombées sur la bande de Gaza.
Dans le territoire palestinien, Tariq Salmi, porte-parole du Jihad islamique, a mis en garde Israël contre « toute action stupide ou assassinat de commandants de la résistance palestinienne » alors qu’un responsable du département politique du Jihad islamique joint par téléphone au Caire a fait part d’un accord incluant un engagement d’Israël « à cesser de cibler des combattants ».
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« La réponse d’Israël à l’initiative égyptienne » signifie que « la réponse au calme sera le calme, et que si Israël est attaqué ou menacé, il continuera à faire tout ce qu’il doit faire pour se défendre », affirmait samedi soir un communiqué officiel israélien au nom de Tzachi Hanegbi, conseiller à la sécurité nationale du premier ministre, Benyamin Nétanyahou.
En août 2022, trois jours d’affrontements entre Israël et le Jihad islamique avaient causé la mort de quarante-neuf Palestiniens à Gaza, selon l’ONU. Plus d’un millier de roquettes avaient été tirées de Gaza vers Israël, faisant trois blessés.
Le Monde avec AFP
Source: Le Monde
