Cyclisme : Remco Evenepoel, leader du Giro, contraint d’abandonner après un test positif au Covid-19

May 14, 2023
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Le Belge Remco Evenepoel, remettant le maillot rose de leader du Giro, dimanche 14 mai 2023 à Cesena (Italie). GIAN MATTIA D'ALBERTO / AP

Il venait de réendosser le maillot rose après sa victoire sur le contre-la-montre de la 9e étape. Quelques heures plus tard, à peine, le Belge Remco Evenepoel a été contraint d’abandonner le Tour d’Italie de cyclisme, dimanche 14 mai, vaincu par un test positif au Covid-19. « Je suis vraiment désolé de devoir quitter la course. Dans le cadre du protocole de l’équipe, j’ai effectué un test de routine qui s’est malheureusement révélé positif », a déclaré le champion du monde dans un communiqué.

A la veille de la première journée de repos, tous les membres de son équipe, Soudal-Quick Step, ont été testés, mais seul leur leader belge de 23 ans – et grand favori de l’épreuve – a été décelé positif. « Cette expérience ici a été vraiment spéciale et j’étais impatient de courir les deux prochaines semaines, a évoqué Evenepoel. Je remercie infiniment le staff et les coureurs qui se sont tellement sacrifiés pour préparer le Giro. »

Déjà contraint à l’abandon en 2021, lors de sa première participation au Tour d’Italie, le phénomène belge ajoute une ligne à sa liste noire de mésaventures transalpines. En août 2020, une grave blessure avait failli lui coûter la vie après un virage mal négocié dans la descente du mur de Sormano, sur le Tour de Lombardie.

Pourtant, Remco Evenepoel avait commencé la course de la meilleure des manières. Vainqueur en patron du contre-la-montre du premier jour, il avait troqué d’emblée son maillot arc-en-ciel contre la tunique rose de leader, et marqué les esprits. Favori de la course avec le Slovène Primoz Roglic (Jumbo-Visma), il avait ensuite laissé filer le maillot rose pour ne pas surcharger ses équipiers, mais restait aux avant-postes.

Une édition malmenée par le Covid-19

Dimanche, le coureur belge a remporté le deuxième contre-la-montre de l’épreuve, sans se montrer impérial comme la semaine précédente. Sur un parcours plat qui l’avantageait, et sur une distance supérieure (35 km), Evenepoel n’a pas caché sa déception de ne pas avoir su creuser l’écart avec Roglic – seulement 17 secondes de plus. « Ce n’est pas le résultat que j’espérais. Ça reste une victoire d’étape mais ce n’était pas le meilleur chrono de ma vie, c’est évident », a-t-il reconnu, après avoir passé la ligne sous la pluie et le froid. Ses derniers coups de pédale dans ce Giro.

L’édition 2023 du Tour d’Italie avait déjà été fortement perturbée par le Covid-19. Avant même de prendre le départ, la Jumbo-Visma, de Primoz Roglic, s’était vue contrainte de se priver de trois coureurs prévus dans l’équipe (Tobias Foss, Robert Gesink et Jos van Emden) ; et au cours de la première semaine de course, plusieurs coureurs, dont l’Italien Filippo Ganna (Ineos Grenadier) et le Colombien Rigoberto Uran (EF Pro Cycling) ou le Français Clément Russo (Arkéa-Samsic) ont également été contraints de quitter la caravane.

Après une journée de repos, où les coureurs redouteront sans doute davantage les risques d’une contamination à leur tour − réminiscence du Tour de France automnal de 2020, le premier après la pandémie − que les étapes de montagne à venir, le Giro reprendra la route mardi. Et le Britannique Geraint Thomas (Ineos Grenadier) sera le nouveau leader de la course, devançant Primoz Roglic de deux secondes, et son coéquipier Tao Geoghegan Hart de cinq.

Contraint de rentrer chez lui – en voiture, a précisé son équipe –, Remco Evenepoel a déjà prévenu : « Je vais encourager [mes partenaires] les deux prochaines semaines », a conclu le champion du monde belge, à qui les routes italiennes continuent de se refuser.

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde