La Bourse de Paris débute la semaine en hausse malgré un bien mauvais chiffre dans la zone euro
Par Denis Lantoine
Publié le 15 mai 2023 à 12:25
La Bourse de Paris démarre cette semaine de bon pied, en petite hausse, soit une belle performance alors que Wall Street a fini en baisse vendredi et que les opérateurs continuent de s’inquiéter du plafond de la dette aux Etats-Unis.
La hausse de plus de 2% d’Axa après la publication de son chiffre d’affaires au premier trimestre constitue un soutien pour le marché français. L’assureur table sur un résultat opérationnel supérieur à 7,5 milliards d'euros en 2023, après avoir enregistré un chiffre d'affaires en hausse au premier trimestre dans un contexte volatil et incertain. A fin mars, les facturations se sont établies à 31,8 milliards d'euros, contre 31,3 milliards d'euros un an plus tôt, soit une hausse de 2% en données publiées et de 1% en comparable.
La production industrielle déçoit en zone euro
En milieu de journée, le Cac 40 progresse de 0,47%, à 7.449,87 points. A New York, les contrats future laissent entrevoir une légère progression des grands indices, de l’ordre de 0,3%.
Cette séance de lundi est calme sur le papier. Deux statistiques simplement au programme. La première n’a pas eu d’influence sur la tendance. En zone euro, la production industrielle a reculé davantage que prévu en mars, de 4,1% contre un repli de 2,8% attendu par le consensus Bloomberg, après une progression de 2% en février. « L’industrie constitue bien un frein pour la croissance du PIB au premier trimestre, commente Andrew Kenningham, de Capital Economics. La plus forte baisse d’un point de vue sectoriel a été enregistrée dans les biens d’équipement, qui ont chuté de 15,4% sur un mois et ont représenté la majeure partie de la baisse de la production globale (…) Nous nous attendons à ce que la production industrielle se contracte légèrement pendant le reste de l’année. En effet, les composantes de la production et des nouvelles commandes de l’indice PMI manufacturier sont tombées bien en dessous de la barre des 50 points en avril. »
Cela même, alors que l'impact maximal du resserrement monétaire n’est attendu qu’en 2024, selon le bulletin économique publié ce lundi par la Banque centrale européenne. « Nous estimons que le resserrement de la politique monétaire a réduit l'inflation d'environ 50 points de base en 2022, tandis que l'impact devrait être d'environ deux points de pourcentage en moyenne sur la période 2023-2025, écrit la BCE, [mais] la transmission à l'activité économique est plus rapide, l'impact sur la croissance du produit intérieur brut devant culminer en 2023 et [être] de deux points de pourcentage en moyenne sur la période 2022-2025. »
Walmart et Home Depot en ligne de mire
On attend encore dans l’après-midi les résultats de l’enquête manufacturière de la Réserve fédérale de New York « Empire State » pour le mois de mai. Plus tard, cette semaine, on surveillera les publications de quelques grands noms de la distribution, comme Walmart et Home Depot, ainsi que, du côté des valeurs technologiques, les annonces de Cisco et Applied Materials.
A suivre également l’épineux problème du plafond de la dette américaine, qui pourrait, faute d’accord entre démocrates et républicains au Congrès, conduire à un défaut de paiement des Etats-Unis, ce qui serait, bien entendu, une première dans l’histoire du pays. En toute fin de semaine, le Trésor américain a indiqué qu’il restait 88 milliards de dollars dans les caisses pour que le gouvernement honore ses factures, contre 110 milliards sept jours plus tôt. L’échéance, pour les discussions, est fixée au 1er juin selon Janet Yellen et d’un avis maintenant général. Les dernières négociations portaient notamment sur l’utilisation de l'aide Covid non dépensée et sur de nouvelles impositions et coupes budgétaires pour l’exercice à venir.
Source: Investir