Grenoble : trois adjoints d’Eric Piolle ont été évincés de la municipalité après un désaccord sur la taxe foncière

May 15, 2023
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Le maire (Europe Ecologie-Les Verts) de Grenoble, Eric Piolle, le 30 novembre 2020. JOEL SAGET / AFP

Trois adjoints au maire (Europe Ecologie-Les Verts, EELV) de Grenoble, Eric Piolle, se sont vus privés de leurs délégations en conseil municipal, lundi 15 mai. Il y a deux mois, Anouche Agobian, Maxence Alloto et Hakim Sabri avaient exprimé publiquement leurs réserves suite au vote d’une hausse de la taxe foncière. Ils ont été remplacés par deux nouveaux adjoints et par un conseiller municipal délégué.

Au total, sept élus quittent la majorité de M. Piolle et vont créer un nouveau groupe baptisé Grenoble Démocratie Ecologie Solidarité (GDES).

Cette rupture intervient après le vote, le 13 mars, du budget 2023 de la ville qui prévoit une hausse contestée de 25 % du taux de la taxe foncière afin de lever 44 millions d’euros pour financer un « bouclier de justice sociale et climatique ». Les sept élus avaient fait part de leur « malaise » au sujet de ce relèvement mais avaient voté in fine le budget 2023 « en accord avec les principes fondateurs d’une appartenance à un groupe majoritaire ».

« Violence symbolique incroyable »

Sans s’étendre sur le conflit, Eric Piolle a reconnu, lundi, un « désaccord » entre les sept et la majorité au sujet des « moyens nécessaires pour amplifier les transitions annoncées » prévues dans son programme.

L’un des trois adjoints sanctionnés, Maxence Alloto, a fait part de sa « déception » après le vote formalisant leur exclusion. Eric Piolle « ne supporte pas la contradiction, c’est ça surtout qui nous attriste parce que la gauche ce n’est pas ça », a-t-il estimé.

« La hausse de 25 % ne faisait pas partie de nos engagements ; dès lors nous avons souhaité porter le débat sur cette question », a souligné de son côté le conseiller municipal Pascal Clouaire, qui fait également partie des sept.

L’exclusion des trois adjoints qui en a résulté est à ses yeux « une mesure disproportionnée, d’une violence symbolique incroyable » et en « contradiction totale entre la mesure et le discours qui est porté ». Les élus concernés ont annoncé une série de recours pour « excès de pouvoir ».

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde