Cannes 2023 : sur la Croisette, un climat d’optimisme pour le septième art

May 16, 2023
36 views

L’affiche de la 76e édition du Festival de Cannes est installée sur la façade du Palais des festivals sur la Croisette, le 14 mai 2013. VALERY HACHE/AFP

Cannes, sans entraves : la 76e édition du festival cannois, qui doit avoir lieu du 16 au 27 mai, s’ouvre dans un climat plus apaisé, du moins sur le plan sanitaire, après deux années contraintes – port du masque obligatoire en 2021, une moindre présence des stars étrangères en 2022… Place donc au cinéma, sous le signe de « l’audace », selon le délégué général du Festival, Thierry Frémaux. Lequel a choisi, pour l’affiche de cette 76e édition, une photo de Catherine Deneuve, prise en 1968 sur le tournage de La Chamade, d’Alain Cavalier. Et c’est Chiara Mastroianni, fille de l’actrice et de Marcello Mastroianni, qui sera la maîtresse de cérémonie.

Quant au président du jury, qui remettra la Palme d’or le 27 mai, il n’est autre que le cinéaste suédois Ruben Östlund, déjà deux fois Palme d’or – pour The Square, en 2017, et Sans filtre, en 2022. A l’imposante sélection officielle (outre la compétition, les sections Un certain regard, Cannes Première, Cannes Classics, les séances spéciales…) s’ajoutent les sections parallèles, la Quinzaine des cinéastes (du 17 au 26 mai) – autrefois Quinzaine des réalisateurs et rebaptisée pour des raisons paritaires –, la Semaine de la critique (du 17 au 25 mai) et l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion, du 17 au 26 mai.

Présenté hors compétition, Jeanne du Barry, de (et avec) Maïwenn, l’actrice et réalisatrice donnant la réplique à Johnny Depp, ouvrira le bal, mardi 16 mai. Vingt et un films concourent pour la Palme d’or, dont sept sont réalisés par des femmes.

En dépit d’un effort pour accueillir de nouveaux auteurs, la compétition déroule son tapis rouge à un certain nombre d’« habitués » : le réalisateur lui aussi doublement palmé Ken Loach (The Old Oak), Nanni Moretti (Vers un avenir radieux), Wes Anderson (Asteroid City), Jessica Hausner (Club Zero), etc. Parmi les nouveaux venus, signalons la Tunisienne Kaouther Ben Hania (Les Filles d’Olfa), le Brésilien d’origine algérienne Karim Aïnouz (Firebrand), ou encore la jeune Franco-Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, qui arrive avec un premier long-métrage, Banel & Adama. Toutes sections confondues, beaucoup de premiers « longs » sont à découvrir cette année – l’un d’eux recevra le prix de la Caméra d’or, son jury étant présidé par Anaïs Demoustier.

Caisse de résonance politique

L’édition 2023 est également marquée par le retour de la sulfureuse Catherine Breillat, laquelle présentera, le 25 mai, L’Eté dernier, l’histoire d’une avocate (Léa Drucker) qui met en péril sa carrière en ayant une liaison avec son beau-fils âgé de 17 ans (Samuel Kircher). En tout, quatre films français (sans compter les coproductions) concourent pour la Palme d’or : outre L’Eté dernier, citons Anatomie d’une chute, de Justine Triet, La Passion de Dodin Bouffant, du Français d’origine vietnamienne Tran Anh Hung, et Le Retour, de Catherine Corsini – finalement intégré après avoir été mis en suspens, du fait de témoignages sur des violences sexuelles qui auraient eu lieu pendant le tournage.

Il vous reste 50.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source: Le Monde