Manchester City - Arsenal : The Game, l'histoire du match le plus attendu de la saison

April 25, 2023
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La Premier League n'avait pas besoin de ça. Nantie de son statut de meilleur championnat du monde, abreuvée de milliards venus de l'étranger où ses matches se vendent toujours au prix d'or, renforcée par la présence d'un phénomène à même devenir le joueur alpha des années qui viennent, toujours plus attractive à l'heure d'attirer les cracks de demain et les autres , la puissante ligue s'est offert en ce cru 2022-2023 une belle histoire à raconter. Celle de rafraîchissants Gunners, si souvent moqués, qui viennent briser la mécanique huilée du meilleur garagiste au monde, celle-là même qui roula sur le Royaume quatre fois sur les cinq dernières années. La rédemption d'Arsenal serait plus forte que la perfection de City, tel fut le pitch. Alléchant.

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La Premier League n'avait pas besoin de ça et, pourtant, ce mercredi, elle s'offre une finale en mondovision, histoire de pimenter encore l'affaire. Le dauphin Manchester City reçoit le leader Arsenal pour un match qui pourrait déterminer toute une saison. Pour l'occasion, Pep Guardiola a troqué sa casquette de mécanicien pour enfiler son costume de comptable. "S'ils gagnent, tout dépendra d'eux. Leur destin sera entre leurs mains. Mais si on gagne, le destin sera entre nos mains", a-t-il prosaïquement résumé mardi en conférence de presse.

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Confortable voilà encore quelques semaines, le matelas des Gunners a perdu bien des plumes sur ses dernières sorties. Ce mercredi, avant le coup d'envoi, ils ont cinq points d'avance sur Manchester City, qui compte cependant deux matches de moins. Une victoire des hommes de Mikel Arteta les mettrait à l'abri d'un 2/2 possible, voire probable des Citizens. A l'inverse, une défaite acterait définitivement la grande bascule en cours.

Fatigués ces Gunners

Elle se devine déjà, par petites touches. La défaite de février dernier, lors du match aller (1-3), a laissé place à un coup de moins bien qui tombe au pire moment possible pour Arsenal. Pire moment pour perdre William Saliba , si précieux derrière, pour le reste de la saison. Pire moment pour vivre des matches aux scénarios incontrôlables et complètement fous (2-2 face à Liverpool, 2-2 face à West Ham, 3-3 face à Southampton). Pire moment pour constater que, sans doute, l'effectif est encore un peu court pour 38 journées d'une lutte acharnée alors que Bukayo Saka et ses coéquipiers ont perdu en fraîcheur et en explosivité. Ces Gunners sont encore de formidables fournisseurs d'émotions mais elles ne sont plus systématiquement positives.

En conférence de presse, à l'inverse de Guardiola, Arteta a refusé de considérer ce match comme une finale avant l'heure. "Si nous gagnons, nous n'avons pas pour autant gagné le championnat, a-t-il rappelé. Cela va influer un peu sur les pourcentages et nos chances de succès mais avec encore cinq matchs à jouer, ce sera toujours très délicat".

Il n'a pas tort : Chelsea, Newcastle et Brighton sont notamment au menu des trois prochains matches… Histoire d'ajouter encore un peu plus de pessimisme à l'affaire, on rappellera que ces Gunners n'ont plus gagné à l'Etihad depuis 2015, soit avant l'arrivée d'un certain Pep en Angleterre, et qu'ils n'ont pas réussi à gagner lors des 14 derniers duels entre les deux écuries.

Martin Odegaard Crédit: Eurosport

Et si City ne faisait que commencer ?

En face, les Citizens n'ont pas attendu les doutes d'Arsenal pour sonner la révolte. Oubliées les critiques sur l'incorporation d'Erling Haaland, oubliés les doutes concernant Jack Grealish, sublime depuis plusieurs semaines, oubliés les points lâchés par manque de réalisme ou d'envie en début de saison, oubliés ces réajustements tactiques qui causaient parfois la perte de City. C'est une troupe qui a roulé sur le Bayern Munich et qui vient d'enchaîner douze victoires toutes compétitions confondues qui va prendre à la gorge le leader. Ce printemps, Manchester City l'attendait avec impatience.

"Maintenant, on sait exactement pour quoi on joue, a sobrement rappelé Guardiola en conférence de presse. On a mis plusieurs mois pour arriver à cette phase du championnat et avoir notre destin entre les mains". Peu ou prou les mots employés avant la double confrontation face au Bayern. Lancé dans sa conquête européenne, City n'a surtout pas oublié le Royaume, son Royaume même. Cette Premier League peut être la base d'un formidable et historique triplé.

C'est donc avec une excitation particulière que ce City-Arsenal est attendu. La Premier League n'avait pas besoin de ça mais c'est bien elle qui a accouché du match de championnat le plus alléchant de l'année. Ce mercredi, c'est "The Game".

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Source: Eurosport FR