Guerre en Ukraine, en direct : des terres agricoles inexploitables pendant des années, selon le CICR

May 16, 2023
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Un sommet du G7 à Hiroshima pour presser la Russie et s’unir face à la Chine : « Ce n’est pas un G7 antichinois, à condition que nous négociions ensemble »

Les dirigeants du G7 se réunissent cette semaine à Hiroshima (ouest du Japon) pour durcir le ton face à la Russie, quinze mois après le début de son invasion de l’Ukraine, et adopter une ligne commune vis-à-vis de la superpuissance chinoise.

Ce sommet de trois jours, à partir de vendredi, des principales démocraties industrialisées couvrira tous les domaines, de l’énergie à l’intelligence artificielle, mais l’accent sera mis sur les failles permettant à Moscou d’atténuer l’impact des sanctions du G7 sur son économie. Selon la présidence française, il faut à tout prix empêcher que les sanctions, « qui ont un coût pour nos économies », soient « contournées au bénéfice d’autres ».

Ce n’est « pas un G7 antichinois », a insisté l’Elysée en souhaitant « un message positif » de coopération « à condition que nous négociions ensemble ». Membre non énuméré du G7 en tant qu’organisation supranationale, l’Union européenne a déjà récemment irrité Pékin, en proposant de fournir moins d’exportations de technologies sensibles à huit entreprises chinoises soupçonnées de réexpédier ensuite ces produits vers la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui vient de faire une tournée en Europe, s’adressera au sommet en vidéoconférence.

« Je m’attends à ce que les questions-clés soient le respect et l’application des sanctions, en particulier dans les pays du Sud non alignés, et l’abaissement potentiel du plafond des prix du pétrole [russe], que l’Ukraine réclame », estime Maria Snegovaya, spécialiste de la Russie au centre d’études internationales et stratégiques (CSIS) de Washington.

Une liste inhabituellement longue d’invités non membres du G7 a été établie. Les dirigeants de l’Inde, du Brésil et de l’Indonésie figurent parmi les participants. Si la guerre en Ukraine a redonné de l’importance au G7, le Japon et d’autres pays de ce groupe estiment que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour attirer des Etats non alignés qui hésitent à prendre parti. Le G7 ressent d’autant plus ce besoin d’ouverture que le G20 est lui dans l’impasse, la Chine et la Russie s’opposant à toute référence à la guerre en Ukraine.

Le Japon estime que la Chine et, dans une moindre mesure, la Russie voient leur influence augmenter dans les pays du Sud grâce à l’aide économique et à leurs « messages anti-occidentaux », observe Chris Johnstone, autre expert du CSIS.

Source: Le Monde