Incendie de la voiture de ViaStella à Ajaccio : l'acte criminel se confirme
Au lendemain de l'incendie qui a ravagé l'un des véhicules de l'entreprise, la direction de la chaîne ViaStella a porté plainte, dimanche 23 avril. Ce même-jour, les carcasses carbonisées de cinq véhicules détruits par les flammes diffusaient encore une forte odeur de brûlé, sur le cours Napoléon d'Ajaccio où elles trônaient encore.
Le parquet d'Ajaccio a ouvert une enquête pour destruction de biens par moyens dangereux et les investigations ont été confiées à la direction départementale de la sécurité publique de Corse-du-Sud.
Dès samedi soir, alors que le sinistre n'était pas encore maîtrisé par les pompiers, les premiers témoins ont fait état de la présence d'un homme à proximité du véhicule siglé France 3 ViaStella. Dimanche, les premières constatations sur les lieux semblaient accréditer la piste de l'acte malveillant mais écartaient l'hypothèse de l'utilisation d'un cocktail Molotov. "L'unique certitude, c'est une mise à feu unique et criminelle. Les autres voitures ont été endommagées par propagation, en raison notamment de la pente et d'une coulée de carburant", assure une source proche des investigations.
Ce 23 avril, le principal témoin de la scène a été auditionné. Les caméras de vidéosurveillance du cours Napoléon ont fait l'objet d'une réquisition et le visionnage des bandes se poursuivra ce lundi 24 avril. Celui-ci devrait déterminer avec précision le mode opératoire par lequel un ou plusieurs hommes ont ciblé la voiture de nos confrères.
Un appel à témoins pourrait être lancé dans les prochaines heures.
Alors que le contexte politique, mais aussi la succession de deux faits criminels à quelques minutes d'intervalle sur deux sites distants de quelques kilomètres accréditent l'hypothèse simpliste d'un auteur unique aux motivations politico-clandestines, les premières indiscrétions n'écartent pas l'acte de pur vandalisme. Le profil de certaines personnes identifiées aux abords du sinistre, avant et après l'incendie, renforcerait le scénario d'une mise à feu sauvage.
Des actes d'enquête doivent être effectués ce 24 avril. Ils pourraient éclairer les autorités sur le déroulé de la nuit de samedi à dimanche, sur le cours Napoléon.
Source: Corse Matin
