Emmanuel Macron annonce la création d'un pôle d’excellence à Nice pour lutter contre les pathologies pulmonaires
Emmanuel Macron l'a annoncé ce mardi, à l’occasion d’un déplacement à l’Institut Curie de Saint-Cloud. Le président de la République veut doter la France de plusieurs centres d’excellence dans le domaine de la recherche médicale.
"La création de ces clusters s’inscrit dans la stratégie d’innovation Santé 2030", explique-t-on du côté de l’Élysée. Un plan doté de 7,5 milliards d’euros, lancé en juillet 2021 à la sortie de la crise sanitaire, pour "relancer la dynamique déjà très positive" de notre pays en matière de recherche médicale et "la porter au meilleur niveau mondial".
Un institut dédié aux pathologies respiratoires
"Faire référence au niveau européen", c’est précisément l’ambition de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) qui va ainsi voir le jour à Nice. La capitale azuréenne fait en effet parti de la short list des candidatures retenues par le gouvernement au terme d’un processus de sélection exigeant. "Vingt-quatre projets avaient été déposés à travers toute la France", confie le professeur de pathologie et responsable du laboratoire de pathologie clinique du CHU de Nice Paul Hofman. C’est lui qui a porté ce projet azuréen et l’a défendu le 2 février dernier devant un jury international composé de 26 experts.
Jusqu’à son terme donc. Nice viendra s’ajouter à la liste des sept instituts hospitalo-universitaires déjà créés en France depuis 2010. "Il sera dédié aux maladies respiratoires, précise le Pr Hofman. Du cancer du poumon aux pathologies liées par la pollution atmosphérique ou au vieillissement de la population." Ses objectifs seront triples: "optimiser la prise en charge des patients, faire de la recherche fondamentale pour découvrir de nouveaux traitements et faire de la pédagogie."
Mutualiser les compétences pour inventer la médecine de demain
Pour cela, l’idée est de mutualiser les compétences. "Pour constituer une force de frappe qui se distingue à la fois par la qualité et la quantité", détaille le Pr Hofman. Quelque 600 personnes et une quinzaine de laboratoires de recherche seront ainsi regroupés au sein du futur IHU de Nice. Des organismes locaux bénéficiant déjà d’une solide réputation comme l’IPMC, l’IRCAN, le C3M ou l’IBV auxquels viendront s’agréger les équipes de l’INSERM, de l’INRIA, du CNRS et bien sûr du CHU de Nice, de l’université Côte d’Azur et de Lenval. Mais aussi des compétences extra-départementales comme l’hôpital Cochin à Paris, le centre de cancérologie de Dijon et l’institut Bergonié à Bordeaux.
Une concentration des compétences qui veut faire référence. Et qui sera doté pour cela de moyens financiers. L’Élysée annonce un financement d’État pour chacun des nouveaux IHU créés. Celui de Nice doit bénéficier selon le maire de la ville, Christian Estrosi, d’une "aide de 20 millions d’euros". Une manne à laquelle pourront contribuer également les collectivités locales : la Région, le Département, la Métropole niçoise et la Ville. "L’objectif est aussi de créer des partenariats publics-privés avec des entreprises de pharmacologie, des acteurs de la biotech et des start-up pour faire effet de levier", souligne le Pr Hofman.
Avec pour ambition d’"inventer la médecine de demain et améliorer le parcours de soin" pour les patients.
Source: Nice matin