Retraites : partisan du texte d'abrogation, Charles de Courson veut "donner un coup d'arrêt à la dérive autoritaire"
La proposition de loi du groupe Liot doit être examinée en hémicycle le 8 juin prochain.
Le groupe Liot ne recule pas. Invité sur Europe 1 ce mercredi matin, le député Charles de Courson a affirmé vouloir «donner un coup d'arrêt à la dérive autoritaire» grâce au texte d'abrogation de la réforme des retraites. La proposition de loi est attendue en commission le 31 mai, puis en séance publique le 8 juin. La majorité présidentielle souhaite la faire tomber sous le coup de l'article 40, en la déclarant irrecevable financièrement.
La démarche n'a toutefois que peu de chances d'aboutir - la décision dépendant du président de la commission des Finances, l'Insoumis Éric Coquerel, en soutien de ce texte. C'est d'ailleurs ce dont est convaincu l'élu de la Marne, persuadé aussi que les députés macronistes chercheront de toutes les manières «d'autres moyens, comme l'obstruction», de bloquer le processus.
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Dans ce contexte, Charles de Courson a donc réaffirmé sa détermination en en précisant les motivations. «Je suis un homme de droite modérée et je me suis élevé avec beaucoup d'autres, et de nombreuses sensibilités politiques, contre ce texte», a-t-il déclaré. Avant de fustiger «un texte fondamentalement injuste, puisqu'il fait reposer les économies nécessaires (...) sur les couches sociales les plus modestes.»
«Le but de cette proposition de loi», a encore insisté l'élu, «c'est de donner un coup d'arrêt à la dérive autoritaire. C'est-à-dire de vouloir imposer par des mécanismes de procédure.» Et d'aller plus loin encore, en reprochant à cette «dérive» de «vouloir violenter la société». Selon lui, «tout a été fait pour empêcher l'Assemblée nationale de se prononcer sur ce texte.» Or «le but, c'est de rappeler que les seuls représentants du peuple dans ce pays, ce sont les députés.»
Source: Le Figaro
