La classe politique réagit à la condamnation de Nicolas Sarkozy
L’ancien président de la République a reçu le soutien de quelques voix à droite. La gauche, plus discrète, a tout de même réagi à cette condamnation.
La nouvelle continuera sans doute d’agiter la classe politique. Condamné à trois ans de prison, dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de quelques voix à droite.
À commencer par Éric Ciotti, qui, au siège du parti Les Républicains, et à l’occasion de la première réunion de son «contre-gouvernement», a accueilli «cette décision de la cour d’appel avec beaucoup de tristesse». «Je pense à Nicolas Sarkozy, ce qu’il représente pour la France, a d’abord estimé le président du parti de droite. Je mesure l’épreuve pour lui et je lui dis mes pensées amicales dans ces moments difficiles.» Interrogé sur cette décision de justice, Éric Ciotti a répondu: «La justice s’est prononcée. Je n’ai pas à la commenter. Je redis mon soutien amical à Nicolas Sarkozy.»
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Sur Twitter, le sénateur de Paris et ami de l’ancien chef de l’État Pierre Charon a quant à lui déploré: «Une conversation entre un avocat et son client ne peut être utilisée contre son client! C’est un principe essentiel qui fonde toute œuvre de justice. Si maintenant on confond intention et corruption, on peut mettre la moitié des Français en prison!»
Olivier Marleix, président des députés LR à l’Assemblée nationale, s’est également ému: «Des écoutes illégales, une enquête hors norme, au final le simple soupçon d’une “tentative” de délit… Oui, à l’évidence, Nicolas Sarkozy est victime d’un acharnement», a écrit le député d’Eure-et-Loir sur Twitter, en réitérant l’«estime» et l’«affection» qu’il porte à Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy ne renoncera jamais à démontrer son innocence ! Nadine Morano
L’eurodéputée Nadine Morano s’est également fendue d’un message sur les réseaux sociaux: «Nicolas Sarkozy ne renoncera jamais à démontrer son innocence!» Et si la membre historique des Républicains reconnaît que «le parcours est long», Morano assure: «Je connais sa force et je crois en son courage et en sa probité!»
Réactions discrètes à gauche
Invité sur CNews, l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy Henri Guaino a lâché: «On ne va pas refaire le dossier, je ne veux même plus commenter cette histoire… parce que les mots me manquent.» La plume de l’ancien chef de l’État poursuit ainsi: «Il faut que chacun réfléchisse à l’endroit où nous mène notre démocratie, notre République, si les institutions se comportent de cette façon, l’institution judiciaire en particulier. (…) Chacun doit faire preuve de discernement, peser le pour et le contre, en particulier quand il est juge.»
La gauche, plus discrète, a tout de même réagi à cette condamnation. «J’adore les LR en chœur commentant le discrédit de la décision judiciaire», a ironisé la sénatrice socialiste Marie-Pierre de La Gontrie. «Après cette condamnation par la cour d’appel, notamment à la privation de ses droits civiques, Nicolas Sarkozy peut-il rester membre (de droit) du Conseil constitutionnel?» Le président du groupe écologiste au Sénat, Guillaume Gontard, moins loquace, a réagi simplement: «Tolérance zéro.»
Source: Le Figaro
