Retraites : après sa rencontre, Sophie Binet fustige les " fins de non-recevoir " d’Élisabeth Borne

May 17, 2023
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Après le secrétaire général de Force Ouvrière, Frédéric Souillot, et le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, hier, Sophie Binet a clos le bal des entretiens avec la Première ministre. Après deux heures d’entretien à Matignon ce mercredi soir, la secrétaire générale de la CGT ne cache pas sa déception. « Je suis en colère […] sur quasiment tous les sujets évoqués », déplore Sophie Binet qui fustige les fins de non-recevoir de la Première ministre. « On nous avait vendu du dialogue social. On a assisté à deux heures de monologue patronal. »

Sur le perron de l’hôtel de Matignon, la secrétaire générale, qui appelle « l’exécutif à arrêter de jouer les pompiers pyromanes », indique que la cheffe du gouvernement « a refusé de retirer la réforme de retraites au mépris de toutes les évidences ».

Par ailleurs, Sophie Binet a jugé d’aucune « utilité » une réunion multilatérale avec Emmanuel Macron et les organisations syndicales si aucune « annonce concrète » n’est faite sur la réforme des retraites ou celui des salaires.

Plus tôt dans la journée, le numéro un du syndicat des cadres, François Hommeril, qui a rencontré la Première ministre s’était montré plus conciliant, en disant ne pas faire du retrait de la réforme un préalable à cette « reprise de contact » avec la cheffe du gouvernement. Et ce, même si les organisations syndicales n’ont « plus confiance », et estiment avoir été « trahies ».

Une opposition « déterminée » à la réforme

Durant ces deux journées, les syndicats ont mis sur la table les sujets sur lesquels ils jugent urgent d’avancer, tout en rappelant leur opposition « déterminée » à la réforme des retraites.

Ils ont également redit leur soutien à la proposition du groupe Liot, qui vise à abroger la réforme des retraites. Une proposition qui doit être examinée le 8 juin, et que le gouvernement cherche à éviter. Sur France Inter, ce matin, Sophie Binet avait déjà jugé qu’il serait « gravissime que les députés soient encore une fois empêchés de voter sur cette réforme ». Il « serait inacceptable (qu’elle) ne soit pas examinée », avait prévenu, la veille, Laurent Berger.

Allocations-chômage, point d’indice des fonctionnaires… Les syndicats présenteront leurs revendications communes le 30 mai, avant une 14e journée de mobilisation le 6 juin.

Source: Ouest-France