Michel-Edouard Leclerc alerte sur la hausse des prix malgré ses efforts contre l'inflation
La nouvelle vient de tomber : l'inflation va probablement rattraper les magasins Leclerc au second semestre de l'année 2023. Bien que le président de la chaîne indique vouloir maintenir des prix accessibles à tous, il alerte tout un chacun sur le fait qu' un retour à la normale pourrait être difficile . Néanmoins, il tient à ce que le prix du carburant continue de baisser.
La population française obligée de se serrer la ceinture
Michel-Edouard Leclerc a souligné le fait que l’inflation avait un impact significatif sur les habitudes de consommation de la population française. Un grand nombre de foyers s’est vu revoir son budget dans le but de maîtriser ses dépenses.
Beaucoup n’ont pas d’autre choix que de se serrer la ceinture pour tenir jusqu'à la fin du mois. Et cela fait maintenant plusieurs mois que les consommateurs tentent de trouver comment économiser sur leurs courses. Beaucoup restent à l’affût des offres et des promotions attractives. Aujourd’hui, on privilégie les produits dits « essentiels » et les marques à prix abordable.
Un retour impossible vers les prix qui précédaient l’inflation dans les supermarchés
Le président des supermarchés Leclerc est conscient que la clientèle se rend dans divers magasins pour comparer le prix des produits. Elle regarde les étiquettes, procède à la comparaison et laisse les articles de côté si elle estime qu'ils sont trop chers.
Force est de constater que le consommateur a mûri et qu’il arbitre. Le président de l’enseigne Leclerc a ajouté qu’en dépit des efforts déployés pour pousser les industriels à baisser leurs tarifs, il faut rester réaliste. Revenir aux anciens prix relève actuellement de l'utopie et Michel-Edouard Leclerc ne souhaite pas donner de faux espoirs à ses clients.
Leclerc : à la recherche de rabais et de remises chez les industriels
Le président des supermarchés Leclerc a prévenu les Français de la hausse du prix de certaines matières premières sur les marchés de gros. Il faudra retourner voir les fabricants en vue de négocier. C'est grâce à cela que Leclerc peut obtenir des rabais et des remises.
L'enseigne fait le tour de l’Europe à la recherche du fournisseur le moins cher. Mais elle a besoin de l’autorisation du gouvernement Français pour cela. Rappelons que le 9 mai dernier, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a demandé aux distributeurs de baisser leurs tarifs au plus vite. Une requête osée selon Michel-Édouard Leclerc, qui aurait préféré qu'elle s'adresse aux fournisseurs. Cette déclaration semblait notamment viser Total.
En quoi consiste le projet de Michel-Edouard Leclerc, qui souhaite casser l’inflation ?
Le but de Michel-Edouard Leclerc est de chercher 4 à 5 points pour pallier l’inflation lors des négociations avec les fournisseurs. D’après l’Insee, celle-ci aurait pris 15,8 % sur une année dans le secteur alimentaire.
En poursuivant son interview, le président de Leclerc avait précisé son objectif, qui serait de passer à 8 ou 9 % d’inflation annuelle, dont 7 % sur l’alimentaire au lieu des chiffres actuels. Il a expliqué que l’enseigne comptait casser l’inflation en octobre, novembre et décembre.
Autre mauvaise nouvelle : une hausse du taux de chômage prévue d'ici à 2024
En plus des complications financières liées à l'inflation, certaines personnes pourraient avoir du mal à trouver du travail d'ici à 2024. En effet, l’OFCE s’attend à une hausse du taux de chômage à hauteur de 7,9 % en France, à la fin de l’année 2024. Il est à 7,2 % actuellement, soit son plus bas niveau depuis maintenant 15 ans. Une baisse du nombre d'apprentis et une hausse du temps de travail sont attendues. Sachez que le marché de l’emploi surprend par sa vigueur, puisqu’on compte environ un million de postes créés en France depuis 2019. Parmi ceux-ci, 70 % sont rattachés :
Au développement massif de l’apprentissage,
Aux effets de mesure de soutien publics aux entreprises,
À la réduction de la durée du travail.
Précisons malgré tout qu’il y a un chômage partiel persistant dans certaines industries électro-intensives telles que la métallurgie.
Source: Cafédéclic