Exécution de 47 soldats allemands en 1944 en Corrèze : "Notre tâche c’est de mettre au jour l'identité des morts", indique une association d'anciens combattants allemands
Après les révélations d'un ancien résistant, des fouilles sont prévues pour retrouver les dépouilles de soldats allemands et d'une Française accusée de collaboration, exécutés en juin 1944 par des résistants corréziens.
"Notre tâche la plus importante c’est de mettre au jour l'identité des morts", a réagi jeudi 18 mai sur franceinfo Diane Tempel-Bornett, porte-parole Volksbund, l’association fédérale des anciens combattants allemands, après le témoignage sur franceinfo d'Edmond Réveil. Ce résistant, âgé aujourd'hui de 98 ans, a raconté l'exécution de 47 soldats allemands en juin 1944 dans une forêt de Meymac en Corrèze, 79 ans après les faits. Edmond Réveil est un ancien membre des Francs-tireurs et partisans (FTP) pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Nous voulons aussi pouvoir informer les familles. Et c'est là que nous rencontrons ce témoin de 98 ans qui, après presque 80 ans, a soulagé sa conscience", poursuit-elle. "Je trouve cela noble de sa part, indépendamment de tout le reste, qu'il dise maintenant qu'il veut informer les proches de ces personnes, ceux qui peuvent enfin savoir ce qui s'est passé", ajoute Diane Tempel-Bornett.
Des recherches pour retrouver les dépouilles
L'événement de Meymac intervient deux jours après un autre massacre, celui d'Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, où 642 enfants, femmes et hommes ont péri, fusillés ou brûlés vifs par les SS de Das Reich. Pour découvrir l’identité des soldats tués et ensevelis en 1944 cette association allemande va prêter main forte sur le plan technique.
Volksbund va mettre à disposition des autorités françaises, pour ces recherches qui doivent commencer fin juin, deux radars spéciaux. "Il s'agit d'une part d'un géo-radar qui travaille en surface et d'un géo-radar en profondeur. Et donc un radar de sol et un radar de surface. Et cela va permettre d'étudier les structures du sol", explique Diane Tempel-Bornett. "Cela ne signifie pas encore que l'on peut voir s'il y a des ossements par exemple. Mais on peut voir si le sol a été remué, si quelqu'un a creusé, donc si nous voyons que quelque chose s'est passé sur ces surfaces au cours des dernières décennies, nous pourrons sonder le sol", détaille-t-elle.
Source: franceinfo