On a vu " Indiana Jones 5 " à Cannes, le dernier coup de lasso d’Harrison Ford

May 18, 2023
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Lucasfilm Ltd. Lucasfilm Ltd.

CANNES - Les fans attendaient ce film depuis plus de 15 ans. Harrison Ford est de retour, fedora sur la tête et lasso à la main, dans ce qui sera, jure-t-il, son dernier Indiana Jones. Steven Spielberg a cette fois passé la caméra à James Mangold (Logan, Le Mans 66) pour ce 5e volet, Indiana Jones et le cadran de la destinée. Le HuffPost a pu voir en avant-première le film, présenté hors compétition au Festival de Cannes ce jeudi 18 mai, et voici ce qu’on en a pensé.

Ne tournons pas autour du chapeau : cet ultime film est une réussite. Il est fun, divertissant, bourré d’aventures en tout genre et bourré de références aux précédentes épopées d’Indiana Jones pour ravir les nostalgiques. Pourtant, on avait eu un peu peur en voyant la scène d’ouverture : on découvre un Indy jeune et fringant de même pas 40 ans, le visage lissé aux effets spéciaux, en pleine course-poursuite avec des nazis sur un train. James Mangold allait-il nous servir un flash-back de 2h34 ?

Papy Indy

Loin de là. Quelques minutes plus tard, l’ambiance change. Nous sommes en 1969. Indiana Jones n’a plus rien d’un héros, il est avachi en caleçon dans son fauteuil en cuir, un verre à la main au petit matin, le visage ridé, les cheveux ébouriffés. Oui, Harrison Ford a vieilli – il affichait 79 ans au compteur au moment du tournage – alors son héros, qui n’en est plus vraiment un, aussi. Il s’apprête à prendre sa retraite de professeur, il a perdu son fils, sa femme l’a quitté. Bref, il est brisé.

Sa filleule, Helena Shaw – jouée par une Phoebe Waller-Bridge en apparence vénale et mal intentionnée – parvient à le remettre en selle un peu contre son gré. Et ils partent à la recherche du mythique cadran de la destinée, un engin de calcul créé, selon la légende, par Archimède qui permettrait de localiser des failles temporelles. Évidemment, ils ne sont pas les seuls à vouloir mettre la main dessus : c’est là qu’intervient Mads Mikkelsen en méchant (comme toujours) parfait.

Jonathan Olley / Lucasfilm Ltd. Jonathan Olley / Lucasfilm Ltd.

Les courses-poursuites se font à moto à Syracuse, en tuk-tuk à Tanger ou à cheval dans le métro de New York. Et même si Indiana Jones retrouve le rythme, ses épaules de septuagénaire le lâchent lorsqu’il doit escalader la paroi d’une grotte, son lasso ne peut plus grand-chose face aux pistolets de ses nombreux ennemis et il ne s’est toujours pas défait de sa peur des serpents.

En vieux routard de l’aventure, il évoque ses vieilles expéditions et croise aussi d’anciens camarades à l’image de Sallah (John Rhys-Davies), l’excavateur loyal et bon enfant des Aventuriers de l’arche perdue et d’Indiana Jones et la dernière croisade, devenu chauffeur de taxi new yorkais.

Prendre la suite de Steven Spielberg était un défi risqué – même si le 4e volet avait largement fait baisser le niveau d’attente – mais James Mangold le relève avec brio. Et d’offrir un point final riche, rythmé et drôle à cette saga culte née en 1981.

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Source: Le HuffPost