Le Cac 40 repart de l'avant, porté par l'espoir sur le plafond de la dette américaine
Par La Rédaction d'Investir
Publié le 18 mai 2023 à 17:53
Après un début de semaine en petite forme, le Cac 40 est (enfin) reparti de l'avant, s'appréciant de 0,64% jeudi, à 7.446,89 points, dans un volume d'affaires toutefois très faible (2,5 milliards d'euros), conséquence du jour férié de l'Ascension. La tendance de fond a été à l’optimisme, même si l'indice a réduit ses gains après l'ouverture hésitante de Wall Street, où le Dow Jones piétine. En cours de séance, le baromètre parisien s’est hissé jusqu’à 7.481,78 points (+1,1%).
Les investisseurs veulent croire à un accord prochain sur le relèvement du plafond de la dette américaine, qui est fixé, depuis décembre 2021, à 31.400 milliards de dollars. Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a indiqué qu'il était « optimiste quant à la possibilité de voir les négociateurs du Congrès parvenir à un accord sur le relèvement ou la suspension du plafond de la dette à temps pour que la Chambre des représentants puisse se prononcer à le sujet la semaine prochaine [...] Tout le monde travaille dur. »
Son espoir, Chuck Schumer le partage. En marge de la réunion de mardi, le chef des sénateurs démocrates a affirmé que « tout le monde a convenu que le défaut serait le pire résultat. » Pour donner toutes ses chances à un accord, le président américain Joe Biden a prévu d’écourter son voyage au Japon, où il doit participer au sommet du G7 qui commence vendredi, renonçant, de fait, à se rendre en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il sera de retour à Washington dès dimanche. En l’absence d’accord, les Etats-Unis basculeraient en défaut de paiement dès le début du mois de juin, ce qui pourrait provoquer une crise financière d’ampleur, a averti à plusieurs reprises la secrétaire au Trésor, et ancienne présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen. Le patron de JPMorgan, Jamie Dimon, a, de son côté, indiqué que sa banque dispose d’une « war room » qui se réunit régulièrement à mesure que se rapproche un défaut « potentiellement catastrophique ».
ESI Group et Trigano, les deux stars du jour
Côté valeurs, Walmart (+1% à Wall Street) a rassuré. Le géant américain de la distribution a dépassé les attentes lors du trimestre clos fin avril et a rehaussé ses objectifs pour l’exercice entier. Sur les trois derniers mois, ses ventes alimentaires (près de 60% du total) ont fortement augmenté, compensant le recul des dépenses vestimentaires et en produits électroniques. Son profit net par action est ressorti à 1,47 dollar, contre 1,32 dollar attendu, malgré une dégradation de la marge brute.
A Paris, ESI Group a grimpé de 11,67%, à 100,50 euros, après un record à 116 euros. La société de prototypage virtuel a confirmé les informations de Bloomberg selon lesquelles elle est en « discussions préliminaires avec certains tiers suite à la réception de propositions non-engageantes portant sur une potentielle acquisition de la société. » Aucun détail n’a filtré sur les auteurs de ces offres, ni même sur le prix d’un éventuel rachat.
Très entouré aussi, Trigano s’est adjugé 13,32%. Le fabricant de camping-cars table sur un rebond de ses ventes et de sa rentabilité au second semestre de l’exercice 2022-2023, après avoir été affecté durant les six premiers mois par des difficultés d'approvisionnement qui ont pesé sur sa marge opérationnelle. A fin mars, le profit opérationnel est passé de 141,3 à 121,7 millions d’euros.
Source: Investir