Le contrôle technique évolue, deux nouveaux critères entrent en compte
Les données sont ensuite envoyées l’Utac (organisme chargé des homologations des véhicules en France). Cette collecte d’information n’est pas obligatoire. Chaque conducteur peut s’opposer à l’envoi de ces informations. Il faut juste le faire avant le contrôle.
Le premier point concerne la réglementation OBFCM (On Board Fuel Consumption Monitoring). Derrière cet acronyme barbare se cache la collecte d’informations relatives à la consommation d’énergies. Elle se fait sur tous les véhicules mis en circulation depuis le mois de janvier 2021. C’est un calcul qui permet de connaître le ratio entre la consommation totale de carburant ou d’électricité et les kilomètres parcourus depuis la première immatriculation.
136. C’est le nombre de points à vérifier lors du contrôle technique d’un véhicule à partir du samedi 20 mai 2023 avec l’ajout de deux critères. Ces nouvelles vérifications ne peuvent se faire que sur des véhicules datant d’après 2019, puisque les points à regarder ne se trouvent que sur les nouvelles voitures.
Il faut noter que pour l’instant, les voitures concernées par ce contrôle sont rares. Seuls les véhicules contrôlés chaque année, comme les taxis ou les ambulances par exemple, vont devoir passer par cette nouvelle mesure. Pour les particuliers, ce contrôle se fera à partir de 2025, avec le premier passage des 4 ans.
Des contrôles qui coûtent cher
Que vous acceptiez ou non ce nouveau test, cela coûtera sûrement plus cher au moment de payer le garagiste. Ce dernier va devoir expliquer cette nouvelle réglementation, ce qui peut prendre quelques minutes. Et cela va se ressentir sur la facture à la fin.
« De toute évidence, il y a un coût supplémentaire pour les centres de contrôle technique à faire cette collecte, en termes d’explication client, car si vous rajoutez ne serait-ce que deux minutes pour un contrôle technique qui dure entre 30 et 45 minutes, cela a forcément un impact » souligne Geoffrey Michalak, directeur technique et formation au sein du groupe SGS.
La note ne va pas énormément augmenter mais cela peut quand même se faire sentir. « Il y aura probablement des augmentations de tarifs, mais pas de 15 à 20 %, ce sera vraiment à la marge » ajoute-t-il.
Le deuxième changement concerne l’ecall. C’est le système d’appel d’urgence (via le 112) qui équipe tous les nouveaux véhicules depuis 2019. Encore une fois, cette nouveauté ne s’applique pas à tous les conducteurs. De plus, ces dispositifs sont rarement défaillants. Sur le contrôle de l’ecall, Geoffrey Michalak se veut rassurant : il n’y aura pas de surcoût à cause de ce contrôle spécifique.
Source: L'Union