Quelle décote pour les biens classés F ou G ?
Depuis le 1er avril dernier, les propriétaires de logements classés F ou G sont tenus d’effectuer un audit énergétique avant une mise en vente. Avec le durcissement progressif du cadre légal entourant la location des passoires thermiques, les logements énergivores auraient perdu près de 15 % de leur valeur.
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Les logements énergivores dévalués
L’impact de la performance énergétique sur la valeur des biens immobiliers s’accentue. Dans une étude récente, le spécialiste de la data PriceHubble évalue l’impact du DPE sur le prix de vente des logements dans 20 villes. Il ressort que la décote moyenne entre un logement classé A et un autre classé G est de 6,5 %. Les dévaluations varient selon les villes, la perception générale de la population ou encore les politiques municipales relatives à l’écologie et à la préservation de l’environnement. Ainsi, à Strasbourg, ville à taille humaine reconnue pour sa verdure, la décote entre un logement A et un logement G grimpe à plus de 10 %.
L’impact du cadre légal
Le durcissement du cadre légal entourant le DPE et la location de passoires énergétiques, ainsi que les échéances prochaines expliquent en grande partie l’incidence de la performance énergétique sur les prix de vente. Depuis le 1er avril dernier, les propriétaires de logements classés F ou G sont tenus d’effectuer un audit énergétique lors de la vente de leur bien. Cette évaluation doit recenser les travaux nécessaires à l’augmentation de la performance énergétique du bien et fournir une estimation budgétaire aux acquéreurs – qui sont libres d’effectuer ou non les travaux recommandés. Par ailleurs, depuis le 1er janvier, les logements avec une consommation supérieure à 450 kWh/m2 par an et notés G+ ne peuvent plus être mis en location. Cette mesure, restreinte aux nouveaux baux, devrait lourdement impacter le marché locatif dans les années à venir au sein des zones tendues.
126 000 logements classés G+
Selon la base de données de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), il y aurait actuellement 126 000 logements classés G+ en France métropolitaine, dont plus de 14 000 à Paris. Le Nord, la Haute-Savoie, la Lozère, le Cantal ou encore la Creuse affichent également une concentration importante de ces logements hautement énergivores.
Des aides pour les propriétaires
Ces dernières années, plusieurs programmes d’aides ont été mis en place pour accompagner les propriétaires dans la transition énergétique de leurs logements. Des aides comme MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro, celles de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) ou encore celles des fournisseurs d’énergie ont pour vocation d’absorber une partie des frais relatifs à la rénovation énergétique du bâti.
Source: Boursorama