Pour Gabriel Attal, "ceux qui ont le temps d'accueillir des ministres, ce ne sont pas a priori les Français qui travaillent"

April 25, 2023
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En déplacement dans l'Hérault mardi, le ministre a été la cible d'un traditionnel concert de casseroles, mené par des opposants à la réforme des retraites.

Les déplacements se suivent et se ressemblent pour les membres de l'exécutif. Alors que la réforme des retraites a été promulguée il y a une dizaine de jours par Emmanuel Macron, la tension sociale ne semble pas redescendre dans le pays. C'est dorénavant un rituel : chaque fois que le président de la République ou que l'un de ses ministres se rend au contact des Français, il est accueilli par un concert de casseroles - un procédé devenu le symbole de l'opposition à la réforme. À l’instar du ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal, en déplacement ce mardi dans l'Hérault. Au côté de son collègue Stanislas Guerini, chargé de la Transformation et de la Fonction publiques, l'ancien porte-parole du gouvernement a vivement brocardé ces agissements.

«Ceux qui peuvent se permettre, qui ont le temps, en pleine semaine, en pleine après-midi, d'aller accueillir des ministres pendant quatre heures, de 14 à 18 heures, a priori, ce n’est quand même pas les Français qui travaillent, qui ont des difficultés au quotidien pour boucler leur fin de mois», fustige assez fortement Gabriel Attal, dans une vidéo postée par un journaliste de Midi Libre. Si le ministre de Bercy est l'une des voix les plus audibles au sein de l'exécutif, cette nouvelle petite phrase risque bien de brusquer un peu plus les oppositions politiques et ceux qui contestent la réforme.

Dans sa prise de parole, Gabriel Attal a toutefois reconnu une «inquiétude» et une «colère» chez les Français. Avant de tancer les «militants d'ultragauche» et les «permanents syndicaux» qui ont «des actions violentes». «Empêcher un ministre ou qui que ce soit de circuler, couper l'électricité dans un quartier avec parfois des dommages collatéraux comme un établissement de santé, je considère que ce sont des actions qui n'ont pas leur place dans le débat public, y compris dans un moment de tension sociale», a pourfendu, avec force, le jeune ministre.

Source: Le Figaro