Immigration clandestine: l’État mis en échec à Mayotte
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RÉCIT - Alors que la démolition des bidonvilles a été suspendue par décision de justice et que les Comores refusent d’accueillir leurs ressortissants, l’opération Wuambushu, qui vise à lutter contre l’immigration illégale, patine.
Mamoudzou (Mayotte)
Dans le quartier Majicavo Talus 2, l’angoisse a laissé place au soulagement. Alors que les 135 maisons en tôle installées à flanc de falaise devaient être détruites mardi matin à l’aube, une décision de justice est venue bloquer l’opération. Les conditions d’expulsion ont été jugées «irrégulières», «mettant en péril la sécurité» des habitants, par le tribunal de Mamoudzou lundi soir. Il avait été saisi par une vingtaine d’habitants de ce bidonville, représentés par un collectif d’une dizaine d’avocats.
Mardi, l’atmosphère semblait moins pesante dans ce quartier informel, situé au nord de Mamoudzou. «On a gagné au tribunal», s’exclame Hadija, une habitante de 33 ans. «On est vraiment soulagés. On ne mangeait plus, on ne dormait plus. Les enfants étaient totalement perturbés, ils n’avaient plus envie d’étudier», complète Mohamed Amadi, un Comorien installé depuis 30 ans dans le quartier. «On est contents pour aujourd’hui mais, à l’avenir, on ne sait pas ce qui va se passer»
Source: Le Figaro
