Météo France dévoile sa "météo des forêts", nouvel outil de la prévention des incendies
A partir des données pluviométriques, mais aussi du taux d'humidité de l'air, de la température, de la force du vent et de l'état de sécheresse de la végétation, le prévisionniste réalisera chaque jour, cet été, cette nouvelle carte destinée à lutter contre les feux de végétation.
La météo des plages, la météo des neiges... L'été 2023 va consacrer la naissance d'un nouvel outil : la "météo des fôrets". Du 1er juin jusqu'à fin septembre au moins, des cartes illustrant le niveau de risque d'incendies par département pour les deux jours suivants seront communiquées chaque jour par Météo France, ont annoncé mardi 25 avril le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, et la présidente directrice-générale de Météo France, Virginie Schwarz.
Le code couleur correspond aux niveaux d'alerte employés traditionnellement par le prévisionniste : du vert, utilisé quand "les conditions météorologiques prévues et les dernières précipitations atténuent le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation", au rouge, dès lors que le risque est "très élevé comparativement aux normales estivales."
Simulation de la "météo des forêts" pour les dates du 17 et du 18 juillet 2022. (METEO FRANCE / MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE ET DE LA COHESION DES TERRITOIRES)
Un risque accru par le vent, la température ou la sécheresse de la végétation
A la suite des incendies qui ont frappé l'Hexagone à l'été 2022 – en Gironde, mais aussi sur le pourtour méditerranéen et jusqu'à la Bretagne –, Emmanuel Macron avait annoncé la création de ce nouvel outil le 28 octobre, à l'occasion d'une allocution devant les acteurs mobilisés dans la lutte contre les incendies. Objectif : "Prévenir, anticiper et informer", avait listé le président de la République.
Chargé de réaliser ces cartes à partir de ses données météorologiques, Météo France établit la sensibilité de la végétation au feu en croisant plusieurs paramètres : la pluie, l'humidité de l'air, la température, la force du vent, mais aussi l'état de sécheresse de la végétation, qui fait état de "facteur aggravant", détaillent le prévisionniste et le ministère. Dans un communiqué commun, ils rappellent que le changement climatique causé par les activités humaines est responsable de l'"augmentation des conditions favorables aux feux de forêt et de végétation sur l'ensemble du territoire métropolitain."
Enfin, des messages de prévention accompagneront les niveaux de risque les plus élevés, poursuit le communiqué. Alors que neuf départs de feu sur 10 sont d'origine humaine, une campagne de communication intitulée "Adoptons les bons réflexes" sera lancée mi-mai.
Source: franceinfo