Prêt immobilier : face à la hausse des taux, cinq solutions pour emprunter à moindre coût
Après des années de taux bas, la hausse des taux d’intérêt immobiliers complique la donne pour les futurs emprunteurs. Dès lors, il peut être opportun de rechercher des solutions alternatives au traditionnel prêt immobilier octroyé par une banque. Découvrez cinq solutions qui peuvent permettre d’emprunter davantage en réduisant le coût du financement, ou de réduire ses mensualités de crédit.
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1. Un coup de pouce de 51 000 € en moyenne avec le PTZ
Le PTZ, ou Prêt à taux zéro, est un dispositif d’aide à l’achat incontournable. Le principe ? En parallèle d’un financement bancaire, un crédit immobilier complémentaire sans intérêts est accordé. En moyenne, ce coup de pouce a permis aux Français éligibles de bénéficier d’un Prêt à taux zéro de 51 828 € au cours du dernier trimestre 2022.
Pour obtenir un PTZ, les futurs emprunteurs doivent cependant cocher toutes les cases. Tout d’abord, il est nécessaire que les revenus du foyer ne dépassent pas certains seuils, le Prêt à taux zéro étant réservé aux ménages les plus modestes. Par ailleurs, le financement concerne exclusivement la résidence principale. S’il peut s’agir indifféremment d’une maison ou d’un appartement, l’achat doit en revanche porter sur un bien neuf, à construire ou sur la rénovation d’un logement ancien.
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2. Jusqu’à 40 000 € avec le Prêt accession d’Action Logement
Action Logement est un organisme qui soutient les ménages modestes dans tous leurs projets liés à l’habitat. Le Prêt accession proposé par Action Logement s’inscrit dans cette logique, avec un taux qui a été revu à la hausse, 1,5 % hors assurance obligatoire depuis le 1er mars 2023 au lieu de 0,5 %, mais qui reste particulièrement compétitif en raison de la hausse générale des taux immobiliers.
Au maximum, il est possible d’obtenir un financement de 40 000 €, avec une limite fixée à 40 % du montant total de l’opération financière, à condition de rentrer dans les critères de revenus fixés. Seul l’achat d’une résidence principale neuve, un projet de construction, ou l’achat d’un logement ancien HLM noté A à E sur le DPE est éligible.
3. De 3 000 à 15 000 euros grâce aux caisses de retraite
Les caisses de retraite accordent parfois des financements complémentaires pour permettre l’acquisition d’une maison ou d’un appartement. Selon le courtier Cafpi, le montant de ce coup de pouce « est généralement situé entre 3 000 et 15 000 euros, remboursables sur 15 ans au maximum (souvent 5 ou 10 ans) ».
Les conditions d’éligibilité dépendent de chaque caisse de retraite, mais une chose est certaine : tous ces financements ne sont pas exclusivement réservés aux retraités. Les actifs peuvent également y prétendre, en fonction de leur statut (salarié, indépendant, fonctionnaire, etc.).
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4. Des aides locales à ne pas oublier
Certaines collectivités locales proposent des aides à l’achat pour leurs résidents. L’Anil, l’Agence nationale pour l’information sur le logement, répertorie ainsi les dispositifs en vigueur, région par région, sur une carte de France. Il peut toutefois être opportun de se rapprocher de l’Adil, l’antenne de l’Anil dans chaque département. « Un juriste de proximité connaîtra l’ensemble des dispositifs existants sur votre territoire et les aides mobilisables », explique Aurane Sérot, juriste à l’Anil.
5. Un prêt familial qu’il faut parfois mettre par écrit et déclarer
Un prêt familial peut être utile lors de l’achat d’un bien immobilier afin de disposer d’un apport plus important. Contrairement à une donation, l’argent doit néanmoins être restitué, et le prêteur peut appliquer un taux d’intérêt, qui ne doit cependant pas dépasser le taux d’usure.
Certaines formalités doivent parfois être accomplies. Ainsi, dès 1 500 € prêtés, il est nécessaire de constater cette dette via un contrat écrit, qui peut être réalisé seulement entre les parties, ou être formalisé par un notaire. Par ailleurs, au-delà de 5 000 €, une déclaration doit être faite auprès de la Direction générale des finances publiques.
Source: Ouest-France