Biden intervient pour sortir de l'impasse sur le plafond de la dette américaine
Le président américain s'entretiendra ce dimanche depuis Hiroshima avec le chef de file des républicains Kevin McCarthy. Leur échange portera sur la dette américaine dont les négociations ont fait «un pas en arrière», selon la Maison-Blanche.
Joe Biden, qui est au Japon pour le sommet du G7, s'entretiendra dimanche 21 mai avec le chef de file des républicains au sujet du plafond de la dette américaine dont les négociations ont fait «un pas en arrière» selon la Maison Blanche, chaque camp s'accusant de bloquer les discussions. «Le président a demandé à son équipe de se coordonner» avec Kevin McCarthy, le chef des républicains à la Chambre des représentants, pour prévoir un appel téléphonique après ses réunions au G7 qui se tient à Hiroshima, dans l'ouest du Japon, a déclaré la présidence américaine.
Leur entretien aura lieu à l'issue de la conférence de presse finale de Joe Biden prévue vers 18h15 locales, soit tôt dans la matinée à Washington, selon la même source. Samedi soir, les négociations entre la Maison Blanche et l'opposition républicaine semblaient dans l'impasse, alors que le temps presse pour éviter un défaut de paiement des États-Unis. Cela pourrait se produire à partir du 1er juin, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour l'économie américaine, et même mondiale.
«Pas en arrière»
Les négociations se déroulent en l'absence de Joe Biden qui a écourté sa tournée en Asie-Pacifique en raison de cette crise de la dette. Il doit rentrer à Washington dès dimanche après la fin du sommet de Hiroshima. Les républicains exigent des coupes budgétaires drastiques du gouvernement avant de donner leur feu vert au relèvement du plafond de la dette. L'équipe républicaine a mis vendredi soir sur la table «une offre qui était un grand pas en arrière et contenait un ensemble de revendications partisanes extrêmes qui ne pourraient jamais être adoptées dans les deux chambres du Congrès», a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, appelant à «être sérieux».
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Et, selon elle, ce sont les responsables républicains sous la coupe des proches de Donald Trump «qui (menacent) de mettre notre nation en défaut pour la première fois de notre histoire», mais «pas le président (Joe Biden) ni les responsables démocrates». Le chef de file des républicains, Kevin McCarthy, a lui indiqué samedi soir, dans un tweet, que «la Maison Blanche a fait un pas en arrière dans les négociations».
«Malheureusement, l'aile gauche du parti démocrate semble être aux commandes, surtout avec le président Biden hors du pays», a-t-il déploré. Le président américain avait prévenu samedi qu'il ne céderait pas aux demandes «extrêmes» des républicains, mais il s'est aussi dit optimiste sur la capacité de conclure un accord dans les prochains jours. «Je pense toujours que nous serons capables d'éviter un défaut» de paiement, a-t-il assuré à des journalistes en marge du sommet du G7.
«Grandes différences»
«Les différences sont grandes sur beaucoup de sujets», a déploré vendredi Patrick McHenry, cité par le site NewsNation. «Il existe une voie qui permet de trouver un accord bipartisan raisonnable si les républicains reviennent de bonne foi à la table des négociations» a quant à lui indiqué le directeur de communications de la Maison Blanche Ben LaBolt. Le point de friction entre les deux camps: la demande des républicains de réduire les dépenses fédérales, pour les ramener aux niveaux de 2022. C'est-à-dire couper 130 milliards de dollars de dépenses.
«On ne peut pas dépenser davantage d'argent l'année prochaine», a affirmé Kevin McCarthy. Une ligne rouge que les démocrates refusent de franchir. L'administration Biden a de son côté fait pression pour prolonger le plafond d'emprunt jusqu'en 2025, selon les médias américains qui citent des responsables impliqués dans les pourparlers. Les démocrates veulent croire qu'un accord reste possible si les deux parties acceptent de ne pas obtenir satisfaction sur l'ensemble des demandes, selon une source proche des discussions.
Source: Le Figaro