ATP Rome - Holger Rune : "J'ai fait 3 finales en 4 tournois sur terre, mais j'ai faim de titres"
Il a beau être jeune, Holger Rune est déjà un champion. Il l'avait notamment magnifiquement montré à Bercy en novembre dernier, où il avait battu cinq membres du Top 10 dont Novak Djokovic pour aller chercher son premier (et seul pour le moment) titre en Masters 1000. Il l'a confirmé lors de ce printemps sur terre battue avec un titre conservé à Munich et deux nouvelles finales dans les tournois de cette prestigieuse catégorie à Monte-Carlo et donc à Rome, ce dimanche. Mais force est de constater qu'il a semblé moins libéré que lors de son baptême du feu parisien.
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Et devant les journalistes, Rune l'a reconnu lui-même. Comme sur le Rocher en fin de troisième set contre Andrey Rublev, il a eu du mal à gérer ses émotions. "J'étais vraiment nerveux pour aborder cette finale. Je m'étais sorti d'un super match hier (samedi), j'en attendais peut-être trop de moi, même si je me suis dit le contraire. Daniil (Medvedev) a super bien joué. Il a été très solide en fond de court. Les conditions étaient extrêmement lentes, plus lentes encore que les autres jours. Mais bravo à lui, je suis heureux pour lui : c'est son premier titre sur terre et je pense qu'un bel avenir l'attend sur cette surface. C'est un joueur fantastique et je lui souhaite le meilleur", a-t-il considéré avec sportivité.
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En position de favori, une pression plus difficile à dompter
Symptôme de cette nervosité : un pourcentage de premières balles en berne (49 %) qui a facilité la tâche de Daniil Medvedev. Dans des conditions ultra-lentes à cause de la pluie incessante du côté du Foro Italico, le Russe a pu imposer son rythme à l'échange et Rune a éprouvé des difficultés à en changer, même s'il a tenté de venir au filet avec une réussite mitigée (17 points gagnés sur 32 montées).
Plus de maîtrise et d'opportunisme : Medvedev dompte Rune et s'offre une grande première
"J'ai probablement moins bien servi que les autres jours et c'est aussi un facteur important parce que Medvedev aime les longs échanges, a confirmé Rune. Et je n'ai pas réussi à trouver mon service, j'ai essayé de varier, de trouver le kick un peu plus et d'autres solutions. J'aurais pu gagner le deuxième set, mais il se bat sur tous les points, peu importe le score. J'aurais pu faire mieux à 5-4 sur mon service, j'ai raté un coup droit facile notamment, mais c'est comme ça."
Dans les moments les plus importants, Rune a donc eu le bras qui tremblait un peu, contrairement à ce qu'il avait montré lors de sa première finale de Masters 1000. Mais la grande différence entre Bercy d'un côté, et Monte-Carlo et Rome de l'autre, c'est le statut du Danois. Il s'estimait certainement davantage favori et il avait donc plus à perdre. La déception est à la hauteur de son ambition, légitime vu sa régularité dans l'excellence à l'approche de Roland-Garros.
Des ronds au départ et une fusée pour terminer : Rune est en feu
Novak est le principal favori à Roland, mais c'est plus ouvert
"Je ne me sens pas au mieux en ce moment même, évidemment, a-t-il encore concédé. Mais je dois prendre du recul : jusqu'ici, ça a été une bonne saison sur terre battue pour moi. J'ai joué trois finales en quatre tournois, donc d'une certaine façon, je ne peux pas me plaindre, mais comme certains d'entre vous le savent déjà, j'ai faim de titres. J'étais proche d'y arriver encore, et j'espère apprendre de cela. Mais Paris est évidemment l'objectif principal de ce printemps terrien et je pense avoir eu assez de matches pour être aussi bien préparé que possible. Je dois juste mieux faire dans les détails dans ces matches importants."
Alors que sa série folle de sept victoires consécutives sur des membres du Top 5 s'est arrêtée ce dimanche, Rune sait que la clé pour franchir encore un cap à Paris est de jouer le plus libéré possible. Et pour ce faire, autant mettre la pression sur les autres. "Je pense toujours que Novak (Djokovic) est le principal favori pour Roland-Garros. C'est largement celui qui a gagné le plus de Grands Chelems parmi les engagés et le plus expérimenté. Ensuite, nous avons Alcaraz, Medvedev et bien d'autres. Mais c'est plus ouvert sans Rafa qui a gagné 14 fois le titre à Paris." Et Rune n'est pas né de la dernière pluie : il se verrait bien en profiter. Il a les armes et la confiance pour y parvenir.
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Source: Eurosport FR
