Définition : " Prémices " ou " Prémisses ", quelles différences ?
Quelle est la différence entre une prémisse et des prémices ? Rassurez-vous, c’est plus simple qu’il n’y paraît. Déjà, on relève que les deux mots ont un préfixe en commun : « pré ». Comme le mot « préfixe » lui-même, d’ailleurs. Et si l’amour est dans le pré, ce pré-là désigne, bien sûr, ce qui précède ou vient en premier. Prémisse et prémices viennent donc avant quelque chose, mais quoi ?
Les prémices : les premiers signes
Dérivées du latin « primus » (premier), les prémices ont la particularité de ne s’employer qu’au pluriel. Ce mot désigne les signes avant-coureurs ou les éléments fondateurs de quelque chose. Par exemple, on pourra dire :
Les prémices de la maladie de Parkinson sont des tremblements suspects.
Les prémices du rock se retrouvent dans le blues.
Les blogs et les forums furent les prémices du Web 2.0.
La prémisse : la proposition de base
Dérivée du latin « praemissa » (proposition mise en avant), la prémisse existe au singulier comme au pluriel. Principalement employé pour les questions de logique, ce mot désigne la proposition de base sur laquelle on fonde un raisonnement ou une argumentation. Par exemple :
Les prémisses de ton raisonnement sont douteuses, du coup le reste ne tient pas.
Le voyage de Christophe Colomb dépendait d’une prémisse : la terre est ronde.
L’exemple le plus parlant demeure le fameux raisonnement d’Aristote :
« Parce que tous les hommes sont mortels et que Socrate est un homme (prémisses), alors Socrate est mortel (conclusion). »
Notons enfin que par déformation, le mot « prémisse » s’emploie aussi en dramaturgie. Alors, il est synonyme de ce que l’on appelle plus communément un « pitch » :
La prémisse d’Harry Potter, c’est un enfant qui intègre une école de sorcellerie.
Comment s’en souvenir ?
Si vous doutez, faites-le lien entre « prémisse » et philosophie : « s » comme Socrate.
Source: 20 Minutes