Malgré la polémique, la plage flottante de Canua Island est arrivée au large de la Côte d'Azur
Selon un site de suivi en direct du trafic maritime, l'embarcation controversée a été aperçue au large de Toulon, lundi matin. La préfecture maritime n'a toujours pas communiqué quant à l'autorisation ou non de cette «île flottante».
Le Figaro Nice
Canua Island, plage privée flottante dénoncée comme «une aberration écologique», était positionnée lundi matin au large de Toulon, après avoir quitté dimanche par la mer son site de construction en Italie, selon un site de suivi du trafic maritime.
Le navire avait quitté dimanche soir à 18h43 le port de La Spezia et mis le cap vers la France, selon le site Marine Traffic, qui permet de suivre en direct le trafic maritime à travers le monde. Lundi matin vers 10h40, selon le même site, le navire se trouvait entre la presqu'île de Giens, au large d’Hyères, et Toulon. Interrogé lundi par l'AFP, un responsable de Canua Island s'est refusé à tout commentaire.
Début mai, l'agence de communication de Canua avait indiqué que le navire devait recevoir «courant mai en Italie le passage de la commission de sécurité et conformité». Les promoteurs du projet avaient indiqué fin mars qu'ils prévoyaient un début d'activité «en mai».
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Recrutement lancé
Plage privée flottante inédite en France, Canua Island est en fait une plateforme de 1750 m2 posée sur un trimaran à moteur. Elle devrait venir jeter l'ancre au large de Mandelieu-la-Napoule, à 600 mètres de la côte. Canua, qui promet une centaine d'emplois et a déjà commencé à recruter, pourra accueillir à son bord, contre paiement, jusqu'à 350 personnes, acheminées par navettes. Sur place, elles accéderont à un restaurant, un bar-lounge et une piscine d'eau douce.
Le projet a été imaginé et développé par Marc Audineau, ex-numéro 1 mondial en dériveur et ex-athlète olympique, et par le Fidjien Tony Philp, ex-champion du monde de planche à voile, qui a déjà réalisé une plateforme semblable, «Cloud 9», aux Fidji.
Soutenue par la mairie de Mandelieu-la-Napoule, l'initiative est fortement contestée par des élus et par l'association Syllau, qui dénonce les risques d'atteinte à l'environnement. Une pétition initiée par cette association a déjà recueilli plus de 7000 signatures.
Alors que le projet est pourtant en partie financé par la Banque publique d'investissement (BPI), dans le cadre d'un partenariat avec la région Sud, le président macroniste de la région, Renaud Muselier, a estimé que «l'on doit refuser cette aberration écologique». Le projet «suscite une circonspection à laquelle je souscris», lui avait répondu mi-mars le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
Source: Le Figaro