Deux salariées du CHU de Reims poignardées, l'auteur présumé a été interpellé
Deux femmes ont été attaquées au couteau à l'hôpital Maison-Blanche de Reims ce lundi, une infirmière âgée de 37 ans, dont le pronostic vital est engagé, et une secrétaire médicale de 56 ans. L'agression s'est produite peu avant 13h30, précise le procureur de la République dans un communiqué. Le service sûreté du CHU et les forces de l'ordre ont "assuré rapidement la sécurité de l’ensemble du site" indique l'établissement.
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L'agression s'est déroulée alors que les victimes se trouvaient dans un vestiaire, au service de l’unité de Médecine et santé au travail. L'homme a tenté de prendre la fuite, mais il a été rapidement interpellé par les agents de sûreté de l’hôpital, puis les services de police. Lors de son arrestation, il était en possession d'un couteau de cuisine d'une vingtaine de centimètres. Il a été placé en garde à vue et une enquête est ouverte pour tentative d'assassinat.
Un profil "déséquilibré"
Le suspect, âgé de 59 ans, est connu des services de police, et a un profil "déséquilibré", a appris franceinfo auprès d'une source policière. Selon le communiqué du parquet, "il semble souffrir de troubles sévères" et fait l’objet depuis plusieurs années d’une mesure de curatelle renforcée.
L'homme n'avait pas rendez-vous dans le service Médecine et santé au travail, ajoute le parquet, il n'y était pas suivi non plus. Mais lors de son interpellation, le suspect a indiqué en vouloir au milieu hospitalier, selon les informations de franceinfo. Tenant des propos incohérents, il a affirmé avoir été maltraité depuis plusieurs années dans les milieux psychiatriques. Il a assuré qu'à chaque fois qu'il croisera une blouse blanche, il l'a "plantera" car il veut "se venger".
Le procureur précise que le suspect avait été mis en examen à Châlons-en-Champagne pour des faits de violences aggravées, mais "il avait bénéficié en juin 2022 d’une ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale". Ce dossier devait "tout prochainement" être évoqué par la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Reims "pour statuer sur les mesures de sûreté susceptibles d’être prises".
L'unité de l'hôpital de Reims u sein de laquelle deux femmes ont été agressées à l'arme blanche. © Radio France - Philippe Peyre
Le ministre de la Santé sur place
"La sécurité des soignants est quelque chose qui nous interpelle tous", a affirmé lundi sur franceinfo le ministre de la Santé François Braun, qui s'est rendu au CHU de Reims. Cette sécurité est "absolument essentielle", martèle François Braun.
Le ministre de la Santé réunira "avant la fin de la semaine, un comité avec toutes les parties, les syndicats, des professionnels" afin d'agir "le plus vite possible, pour voir ce que l'on peut faire pour garantir encore plus de sécurité pour les soignants". L'Hôpital est "un lieu par définition ouvert où l'on vient se faire soigner", rappelle François Braun. Cela rend "d'autant plus intolérable cette violence brutale dans un endroit qui est fait pour porter soin et pour porter secours", ajoute le ministre.
Le maire de Reims, Arnaud Robinet, qui est aussi président de la Fédération hospitalière de France, a exprimé également sa "profonde émotion".
Une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place pour soutenir les personnes impliquées.
Source: France Bleu
