Au CHU de Reims, une infirmière et une secrétaire médicale blessées à l’arme blanche

May 22, 2023
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Le CHU de Reims, le 11 juillet 2019. FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

A la suite d’une agression au couteau, à l’hôpital de Reims, lundi 22 mai, une infirmière est entre la vie et la mort, et une secrétaire médicale a également été blessée, a annoncé le parquet de Reims, précisant que le suspect était sous curatelle renforcée.

Le mis en cause de 59 ans, aussitôt interpellé, « semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service », selon un communiqué du procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette. Cet homme a été placé en garde à vue pour tentative d’assassinat. L’enquête a été confiée au commissariat central de Reims.

L’homme « semble souffrir de troubles sévères et fait l’objet depuis plusieurs années d’une mesure de curatelle renforcée », a précisé le procureur. Il avait bénéficié en juin 2022 d’un non-lieu « pour irresponsabilité pénale », après avoir été « mis en examen à Châlons-en-Champagne pour des faits de violences aggravées ». « Ce dossier devait tout prochainement être évoqué par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims pour statuer sur les mesures de sûreté susceptibles d’être prises », a-t-il ajouté.

« Profonde émotion »

L’infirmière, âgée de 37 ans, est toujours entre la vie et la mort, ce qui n’est pas le cas de la secrétaire médicale, qui a 56 ans. Le ministre de la santé, François Braun, a fait part sur Twitter de sa « vive émotion après la violente agression », et a déclaré qu’il se rendrait sur place dans la soirée pour « assurer les équipes de [son] soutien et de celui de [son] ministère ».

Faisant également part de sa « profonde émotion », le maire de Reims et président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Arnaud Robinet, a exprimé sur Twitter son « soutien à la communauté hospitalière ».

La FHF a souligné dans un communiqué que « cette agression » s’inscrivait « dans un contexte plus général marqué, ces dernières années, par plusieurs faits de violence physique ou verbale dans les hôpitaux publics ». « Aucune violence, quelle qu’en soit la forme, ne saurait être acceptée ou banalisée dans les hôpitaux, lieux du soin et de l’accueil inconditionnel », a martelé la FHF.

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde