Société Générale, plus forte hausse du CAC 40 à la clôture du mardi 23 mai 2023

May 23, 2023
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(AOF) - Société Générale (+3,90% à 24,27 euros)

Société Générale a terminé en tête du CAC 40 après avoir annoncé hier l'acquisition de 100% du capital de LeasePlan (multinationale néerlandaise spécialisée dans la gestion de parcs de véhicules) via sa filiale ALD Automotive. L'opération a été finalisée auprès d'un consortium mené par TDR Capital. La combinaison des activités d'ALD et de LeasePlan a vocation à créer le leader mondial dans les solutions de mobilité durable. En Bourse, ALD a gagné 1,40% à 11,59 euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Banque née en 1864, l’un des 1ers groupes européens de services financiers ;

- Produit net bancaire de 28,1 Mds€ réalisé par la banque de détail en France –marques Société générale et Boursorama, la banque de détail à l’international, les services financiers, le financement des mobilités et l’assurance puis la banque de grande clientèle et solutions investisseurs ;

- Modèle d'affaires revendiquant l'avant-garde des transformations positives : une banque 100 % digitalisée, des plateformes et architectures ouvertes, un gagnant dans la course au leadership européen ;

- Capital caractérisé par la présence des actionnaires salariés (7,93% et 13,2 % des droits de vote), avec un conseil de 18 administrateurs présidé par Lorenzo Bini Smaghi, la direction générale étant assurée par Frédéric Oudéa jusqu’au 23 mai 2023 puis par Slawomir Krupa ;

- Bilan solide avec 66,5 Mds€ de capitaux propres, un ratio CET 1 de 13,5 % %, un ratio de couverture des liquidités de 141 %, un ratio de levier de 4,4 %, d’où une dette notée A.

Enjeux

- Stratégie en cours de révision pour le 3ème trimestre :

- 3 priorités dont l’exécution des projets en cours : création de la nouvelle banque de détail SG en France, développement de Boursorama, projet d’acquisition de LeasePlan par ALD, projet de joint-venture avec AllianceBernstein et déploiement de la stratégie ESG,

- Stratégie d'innovation ancrée dans l'ADN du groupe, axée vers l’émergence d’une banque data driven via l’intelligence artificielle :

- 200 M€ de création de valeur annuelle via les données et l’IA,

- 8/10èmes des serveurs dans le cloud (objectifs 2025 de cloud « seconde génération », dont 50 % en cloud privé et 25 % en cloud public,

- nouveaux modèles d’affaires -Shine pour les clients particuliers, Forge pour les obligations digitales, reezocar pour la location de véhicules, Treezor, plateforme de paiements et monnaies digitales, Arquant pour les cryptomonnaies… ;

- accélérateur de start-up P&T BAX ;

- Stratégie environnementale 2025 ambitionnant de devenir n° 1 mondial de la finance durable avec 2 axes :

- projet « ESG by Design » d’intégration des critères dans tous les métiers,

- engagement dans la transition durable : financements portés à 300 M€ réduction de 20 % de l’exposition globale à l’extraction du pétrole&gaz vs 2019, sortie complète du charbon thermique d’ici 2030-40 ;

- Avancées stratégiques : lancement de la nouvelle banque de détail en France issue de la fusion des réseaux Société Générale, forte croissance de Boursorama (4,7 millions de clients), positions mondiales dans la mobilité (achat LeasePlan par ALD et, dans les métiers actions, joint-venture avec Bernstein.

Défis

- Actif net par action de 62,3 €, à comparer au cours de Bourse ;

- Impact de la guerre Russie-Ukraine : cession de la participation dans Rosbank d’où un impact de 3,6 Mds€ sur le résultat net (5,6 Mds€ en sous-jacent) ;

- Anticipations 2023 : une année de transition avec un coefficient d’exploitation en forte hausse entre 66 et 68 % et d’un coût du risque de 30 à 35 points de base ;

- Dividende 2022 de 1,7 € et programme d’actions de 44O M€.

Les effets négatifs de la hausse des taux

La remontée des taux provoque normalement une progression des revenus des banques par les crédits octroyés. En Europe, d'après un sondage mené par S&P auprès de 85 établissements bancaires, le secteur s'attend en moyenne à une hausse de 18% de ses revenus nets d'intérêt. Toutefois ce nouveau contexte inflationniste a aussi des effets indésirables, en particulier une hausse des coûts de refinancement. Il s'accompagne également de la crainte d'une nouvelle récession, qui toucherait alors tous les métiers de la banque, allant des prêts à la gestion d'actifs, dont les revenus sont corrélés aux valorisations de marché. Elément rassurant : les banques de la zone euro sont suffisamment solides pour faire face à une dégradation de leur environnement.

Source: Boursorama