Bertille Bayart: "Quand l’ISF revient par la fenêtre (verte)"
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ANALYSE - Le travail rendu lundi par l’économiste Jean Pisani-Ferry et l’inspectrice générale des finances Selma Mahfouz risque fort de rejoindre la pile des documents parfois commandés par le chef de l’État lui-même et auxquels il ne prêtera finalement aucune attention.
Trois petites lignes et une note de bas de page glissées dans un rapport dont la seule synthèse fait 154 pages. Et pourtant, c’est bien la proposition d’un impôt sur les riches qui a le plus retenu l’attention après la présentation lundi par l’économiste Jean Pisani-Ferry et l’inspectrice générale des finances Selma Mahfouz de leur travail sur les incidences économiques de l’action pour le climat. Dixit Jean Pisani-Ferry, il ne s’agit «pas d’un rétablissement de l’impôt sur la fortune». On ne savait pas l’ancien patron de France Stratégie disciple de Magritte!
Le prélèvement qu’il suggère a bien l’odeur et la couleur de l’ISF. Il serait, «par exemple», «assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés». Les 10 % des ménages les mieux dotés (3000 milliards d’euros à eux seuls sur les 4 700 milliards d’épargne financière des Français) seraient taxés à hauteur de 5 milliards d’euros par an, ce qui permettrait de collecter 150 milliards en trente ans pour participer au financement…
Source: Le Figaro