Changements à France Inter : Adèle Van Reeth se justifie sur l’arrêt de l’émission de Charline Vanhoenacker
JOEL SAGET / AFP JOEL SAGET / AFP
MÉDIAS - « Chacun croit ou fantasme ce qu’il veut. » Alors que C’est encore nous, l’émission de France Inter animée quotidiennement par Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek, Juliette Arnaud et Guillaume Meurice, passera en hebdomadaire à la rentrée, la patronne de la radio, Adèle Van Reeth, s’explique une nouvelle fois ce mercredi 24 mai sur ce nouveau choix de programmation qui fait polémique.
« La seule vérité est qu’il s’agit d’une décision éditoriale que j’assume, déclare-t-elle dans une interview avec les journalistes du Monde. Les chiffres d’audience de son émission étaient en baisse depuis quelques années. Il n’aurait pas été responsable de laisser les choses se déliter, sans compter qu’il est naturel qu’une chaîne évolue. » « C’est pourquoi je confie à Charline Vanhoenacker et à ses chroniqueurs une tranche de deux heures, le dimanche à 18 heures, qui se déroulera en public depuis le Studio 104 ou en région », ajoute la directrice de France Inter.
Adèle Van Reeth dit également réfléchir à la diffusion d’une « touche quotidienne » de l’émission pour que « le fil soit maintenu d’un dimanche à l’autre ». « Et puis, Charline reste une personnalité importante de l’antenne, elle garde son billet dans la matinale du jeudi, et nous lui avons confié un podcast, de même qu’à Guillaume Meurice, d’une heure hebdomadaire. L’humour politique est inséparable de France Inter », assure Adèle Van Reeth.
1 250 000 auditeurs quotidiens
Charline Vanhoenacker avait elle-même confirmé l’arrêt de sa quotidienne sur le plateau de C à vous le 10 mai, après que Le Parisien a révélé l’information. « Ce n’est pas ma décision », avait-elle précisé, en rappelant que les chiffres de son émission étaient bons, et qu’ils n’avaient « jamais été aussi hauts » - contrairement, donc, à ce qu’affirme la directrice de France Inter.
« Je pense qu’on a commencé avec 350 000 auditeurs et là, on a 1 250 000 auditeurs, avait-elle expliqué. Donc ça ne me serait pas venu à l’idée de passer en hebdomadaire. On m’a encouragée, on m’a proposé de passer en hebdo. »
Au lendemain de cette annonce, une pétition avait été lancée en ligne pour « sauver » l’émission de France Inter. En une dizaine de jours, elle a déjà atteint plus de 175 000 signatures sur la plateforme Change.org. *
Adèle Van Reeth avait alors répondu à l’inquiétude des auditeurs dans un communiqué publié le 11 mai. « Je comprends vos questionnements et votre inquiétude mais je tiens à vous assurer d’une chose : cette décision n’est pas politique, et la liberté d’expression ne sera jamais mise en danger sur cette antenne », avait-elle assuré, promettant que cette « nouvelle formule continuera de séduire » les auditeurs « comme au premier jour ».
Rebecca Manzoni au « Masque et la Plume »
Lors de son interview au Monde, d’autres évolutions sont évoquées ou annoncées par Adèle Van Reeth, parmi elles :
l’arrivée de Marc Fauvelle comme directeur de l’information de France Inter (il était jusque-là coprésentateur de la matinale de France Info) ;
le départ de Laure Adler et de son émission L’Heure Bleue ;
l’arrivée de Rebecca Manzoni à la présentation de l’émission culturelle Le Masque et la plume le dimanche soir, après le départ de Jérôme Garcin en janvier 2024 ;
un allongement de la durée de La Matinale présentée par Léa Salamé et Nicolas Demorand, qui durera jusqu’à 10 heures du matin (la journaliste Sonia Devillers reprendra l’interview de 7 h 50) ;
l’émission « Histoire de », présentée le dimanche par Patrick Boucheron, s’arrêtera pour raison budgétaire.
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Source: Le HuffPost