Royaume-Uni : C’est quoi ce nouveau volet du " partygate " qui menace Boris Johnson ?

May 24, 2023
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C’est la fête à BoJo, mais pas dans le bon sens du terme. Déjà contraint à la démission l’été dernier, après le scandale du « partygate », l’ancien Premier ministre a récemment fait l’objet de nouveaux signalements de violations des règles anti-Covid. Si la police est en train « d’évaluer » ces informations, l’ex-maire de Londres est toujours sous le coup d’une enquête parlementaire dans cette affaire qui pourrait carrément lui coûter son siège de député. 20 Minutes fait le point.

On peut avoir un résumé du partygate, partie 1 ?

Rembobinons et récapitulons l’histoire. Début janvier 2022, la chaîne de télévision ITV révèle qu’une fête a été organisée dans une salle du Conseil des ministres le 19 juin 2020, à l’occasion de l’anniversaire de Boris Johnson. Le hic ? A cette date, le pays est encore confiné, en pleine épidémie de coronavirus. Les révélations s’enchaînent : pots tous les vendredis, petit apéro la veille de l’enterrement du prince Philipp… Si BoJo n’est pas à l’origine de ces petites sauteries, sa responsabilité de chef du gouvernement est clairement engagée dans le (manque de) contrôle de son personnel, d’autant plus qu’il admet être passé s’y jeter un godet.

Deux enquêtes sont ouvertes, dont une lancée par la police. Le Premier ministre reçoit alors une amende inédite. Et s’il parvient un temps à se maintenir en poste, malgré un vote de défiance dans ses rangs et l’obligation de s’excuser devant la reine, la plus belle mèche blonde de Londres jette l’éponge en juillet 2022 après des démissions en cascade dans son gouvernement. A commencer par celle du Premier ministre actuel, Rishi Sunak.

Quelles sont les dernières révélations ?

Dans le cadre de l’enquête parlementaire sur la gestion de la pandémie, le « Cabinet office » de l’exécutif aurait trouvé de nouveaux éléments sur ces transgressions sous BoJo, rapporte le Times. La police de Londres a indiqué être en train d' « évaluer » des informations transmises par le Cabinet Office le 19 mai, au sujet de « potentielles » violations des règles anti-Covid à Downing Street entre juin 2020 et mai 2021.

Selon le Times, la police de la vallée de la Tamise a également confirmé avoir reçu un signalement concernant des faits survenus à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres britanniques, où des amis du Premier ministre seraient venus pendant le confinement. Ces accusations surviennent à quelques jours de la décision de la commission d’enquête parlementaire, qui a reçu Boris Johnson en mars, chargée de déterminer si l’ancien leader conservateur a menti au Parlement dans cette affaire.

Quelle est la ligne de défense de Boris Johnson ?

L’ex maire de Londres ne s’est pas exprimé publiquement, mais ses avocats ont écrit à la police métropolitaine pour « expliquer en détail pourquoi les affirmations du Cabinet Office sont totalement erronées », selon un communiqué de son équipe. « Aucun contact n’a été établi avec Boris Johnson avant que ces affirmations incorrectes ne soient faites. (…) C’est à la fois bizarre et inacceptable ».

L’origine des révélations est d’ailleurs critiquée, compte tenu des ambitions de Boris Johnson de revenir dans le jeu politique, après avoir perdu contre son ancien ministre au mois d’octobre. « Quel que soit l’objectif politique poursuivi, il est clair qu’il s’agit d’une tentative de la dernière chance pour prolonger l’enquête parlementaire alors qu’elle touchait à sa fin et pour affaiblir Boris Johnson », est-il écrit dans ce communiqué. Un porte-parole de Boris Johnson cité par plusieurs médias britanniques a qualifié les dernières allégations de « montage à motivation politique », accusant « des personnes à l’intérieur du gouvernement ».

Source: 20 Minutes